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les raisons de mon blog

Le Consulat -suite du billet changement de régime-

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            Suite du Billet changement de régime.

           Ce nouveau régime avait pour but d'apporter une stabilisation, un nouvel ordre, et surtout la sécurité dans  le pays menacé sur ses frontières; en 1800 la FRANCE est mal en point, il fallait réorganiser l'administration, la justice, rétablir la paix dans les campagnes  confrontées au brigandage, se déplacer comportait des risques!! une réorganisation d'importance: les déclarations des naissances, mariages, décès; les registres paroissiaux tenus par les curés ont disparu au profit de nouveaux registres, CIVIL, cette fois, et rédigés par les membres du conseil municipal.Tout y est codifié, pré établi, de simples lignes à remplir selon l'objet de l'acte, naissance, mariage, décès des personnes concernées, suivent le nom des témoins et bien sur les signatures des membres du conseil, toujours les mêmes, ce qui nous permet de suivre l'évolution, si on peut dire, de notre village HEUQUEVILLE. Nous n'y retrouvons plus les anecdotes des curés fins observateurs de la vie de nos campagnes, mais il faut l'avouer plus facile à consulter, le sens de l'organisation de BONAPARTE se faisait déjà sentir;  Voici une  des premiéres pages:    

 

         An 9 de la ep

 

            A propos d'état civil, un nouveau petit clin d'oeil à la famille MONTIER, une des premieres naissances de 1800/:Scolastique MONTIER, fille de Nicolas MONTIER Maréchal,  cette famille fait  vraiment partie de notre village, aujourd'hui encore.

          Le consulat conserve les municipalités, une aubaine car cela nous permet de consulter les archives de notre commune; j'y trouverai peut être des choses intéressantes, ou pas, mais en tout état de cause les consulter contribuera à une meilleure compréhension de la maniére de vivre des habitants, et aussi mieux comprendre certaines décisions du conseil municipal.

          BONAPARTE se montrera à la hauteur de sa fonction de Premier Consul, entre autre en 1802 il mettra en place une fonction très importante: Les Préfets. Dans les délibérations  concernant notre commune on verra très souvent la formule: Monsieur le Préfet arrête..., et plus encore les Préfets nommeront les Maires,( pour les communes de moins de 5000h) le maire est chargé de l'administration de sa  commune ,les conseillers ne sont consultés que si le maire le décide, de plus le maire doit prêter serment à la Constitution, et c'est par lui que Les citoyens seront informés des changements de régime,des élections, des nouvelles lois.  

            La création de cette fonction renforcera le pouvoir et l'ambition du Premier Consul BONAPARTE. Une preuve s'il en était besoin, deux jours après l'acte  officiel authentifiant cette nouvelle fonction BONAPARTE emménagera dans l'ancien palais des Rois:  les Tuileries, son goût pour le pouvoir absolu se faisait jour doucement mais surement. 

           Mais revenons à notre commune, j'ai posé un cadre, je vais maintenant m'efforcer de le remplir ..Dans un premier temps je vais être dans l'obligation, à mon grand regret,  de passer sous silence une partie de la période de 1799 à 1810, pour une simple raison : j'ai vainement essayé de trouver les documents se rapportant à cette époque, peut être les trouverai-je un jour dans ce cas je compléterai le présent billet. Toutefois j'avais relevé, il y a bien longtemps lors de premières recherches quelques renseignements sur cette époque, entre autre une délibération concernant directement la nomination d'un instituteur à HEUQUEVILLE, c'était en février 1804. Ci dessous un résumé:    

             Le 15 pluviose an XII le maire Monsieur LEGENDRE fait part à son conseil que le citoyen CAMUS, instituteur à MORGNY, désirait se fixer à HEUQUEVILLE en qualité d'instituteur. Le conseil ,considérant la nécessité dans laquelle se trouve la commune depuis si longtemps privée de moyens pour l'éducation de sa jeunesse,  arrête ce qui suit:

            - le maire est autorisé à recevoir dans cette commune le citoyen CAMUS en qualité d'instituteur, et vu son certificat de bonnes moeurs et capacité il sera autorisé à exercer à HEUQUEVILLE pour un salaire de 30 livres , lequel sera prélevé chaque année sur les centimes additionnels. De plus il lui faudra:  "Entretenir l'horloge de l'église - battre le tambour pour les réquisitions du maire - faire les sépultures pour l'enterrement des morts"  un mois plus tard Monsieur CAMUS était en fonction.

             Ce Monsieur CAMUS ne restera pas longtemps en fonction, deux années tout au plus. En février 1804 nous étions encore sous le régime du Consulat. Dans un document relatant la nomination de Monsieur CAMUS il est dit que c'était probablement le premier instituteur d'HEUQUEVILLE, un petit rappel toutefois,  dans un de mes billets   -Maintenant le 18éme Siécle-   j'avais relevé que dans les registres PAROISSIAUX de 1776 l' acte de décès de DAVID Pierre Louis, maître d'école de cette paroisse, 52 ANS, inhumé dans le cimetière, nom de l'épouse TRINCELLE. Monsieur CAMUS n'était donc pas le premier instituteur civil d'HEUQUEVILLE. 

            Je pense qu'il est bon de faire remarquer que le nouveau régime, ni le suivant, ne seront favorables à l'ouverture d'une école dans un village, une des raisons:  un enfant à l'école, deux bras en moins au champ... Pourtant MIRABEAU disait durant la révolution:

              - Ceux qui veulent que le paysan ne sache ni lire ni écrire se sont fait sans doute un revenu de son ignorance... Bien vu.

             Je rappelle ici qu'en 1793 un décret avait rendu l'instrution obligatoire, gratuite et laïque dans chaque commune, mais le plus souvent, faute d'argent,  l'instituteur était obligé de faire la classe dans son habitation.

 

             En 1803, outre les passeports intérieurs, le Consulat introduira les LIVRETS OUVRIERS, le 9 frimaire. Ce document servira surtout à "domestiquer" les ouvriers; en fait il restreignait la liberté de circulation et les hommes ne pouvaient aller travailler là où il le désiraient sans autorisation. Je pense que c'est la raison de la formulation dans la délibération ci dessus: Le maire est autorisé à recevoir, etc, etc.

             1804 - Le consulat, sans pratiquement d'archives à HEUQUEVILLE sera renversé. BONAPARTE avait d'autres ambitions, sous le manteau du Premier Consul pointaient les ailes de son emblème, l'Aigle, elles ne tardèrent pas à se déployer ce sera chose faite le 28 floréal An XII. A cette date c'en est fini de la première République NAPOLEON est en place.

             Napoleon 2              

                         

               Peu à peu durant le Consulat il oublia une partie des valeurs pour lesquelles il avait combattu durant la Révolution; Il se fera proclamer Empereur en décembre 1804, et bien sur lui aussi voulût marquer son passage par un Hymne, ce sera Le chant du départ, appelé aussi par les révolutionnaires le" Frére de la Marseillaise" , preuve que malgré tout il était resté un enfant de la révolution... Un extrait:

              Ce chant a traversé les époques,   Monsieur GISCARD D ESTAING en avait fait son chant de campagne durant les élections présidentielles.

             Je n'ai pas abandonné les registres d'Etat Civil, mais rien de marquant en ce début de l'Empire, sauf peut être une preuve  que le moulin à vent , aujourd'hui moulin dit de la Vierge, (moulin saisi et restauré à la révolution) était encore en activité. Il s'agit d'un acte de naissance -acte de nouveau entièrement manuscrit, de proportions plus modestes que ceux sous le régime de la révolution, sans lignes pré imprimées. Le voici :     

              -   Acte de naissance le 21 prairial, an 13, ( 1805) 7h du matin, est comparu devant le Maire et Officiers municipaux, Jean Jacques De ROUEN, meunier en cette commune, 41 ans, lequel nous a présenté un enfant de sexe masculin, né le jour d'hier, à 8h du soir, Mére Marguerite PREVOST, sa femme; prénom de l'enfant: Jacques Raphaël;    

                suivent les annotations habituelles. Sur l'acte l'Officier municipal a écrit le nom de famille en deux mots De ROUEN, l'intéressé a été plus modeste, signature: Derouen.. 

                 En 1806, bien que ce soit toujours l'Empire, les mois sont encore nommés sous leurs noms révolutionnaires, mais peu à peu les appellations grégoriennes réapparaissent. En 1807 , dans nos archives on trouve un arrêté du Préfet donnant son accord pour l'emploi d'une somme de 140 francs pour une réparation concernant la fabrique, l'église en l'occurrence,  il semble que l'église se détériorait..Cela ira de mal en pis!

              En ce qui concerne le registre des délibérations je n'ai plus rien jusqu'en 1810, année où un nouveau registre a été ouvert,on y trouve les noms des Officiers Municipaux en  activité: Nicolas DENESLE, Mattieu ACCARD, Jacques GRIEU, LEFEBVRE, JUGENOT, LESAGE, Nicolas MONTIER, le Maire M. LEGENDRE.

              Dans ce registre commencé en 1810 donc,  une grande partie des décisions prises au Conseil concernait la création et l'entretien  des chemins vicinaux, longtemps laissés en déshérence. Ces voies de communication qui reliaient les hameaux aux villages, et les villages entre eux étaient bien souvent dans un état pitoyable; peu praticables l'hiver, souvent une simple  voie étroite boueuse à souhait lors des intempéries.  Se rendre d'un hameau à l'autre s'avérait long et compliqué. En présence de ces délibérations je me suis demandée pourquoi cette subite frénésie de rendre les chemins plus aisés pour les habitants,, j'ai cherché et j'ai relevé que les chemins étant à la charge des communes ces dernières se devaient de les entretenir; ce n'était pas toujours le cas, et c'est pourquoi  le 21 plûviose   an XII une loi fût promulguée. Cette loi faisait obligation aux habitants des communes , HEUQUEVILLE  était dans ce cas, de donner 2 journées de travail pour l'entretien , la mise en place,et le transport des cailloux, les uns avec leurs chevaux s'ils en possédaient, les autres avec leurs brouettes...

              Même si cela peu sembler contraignant à nos yeux aujourd'hui, cette mesure évitait la création d'un nouvel impôt.  Pour réparer et rendre plus carrossables les chemins on eut besoin d'une grande quantité de cailloux. Cette matière première fût extraite des ravines avoisinantes et également dans la carrière  du Perrey .Il fallu dans un premier temps répertorier les chemins, et là on se rendit compte que des propriétaires peu scrupuleux avait englobé une partie de certains chemins dans leurs biens, une délibération du 21 juillet le souligne, voyez plutôt: 

               Une délibération de 1811 obligea un certain Monsieur BOURDON à rendre un terrain dont il s'était emparé lors des troubles de la Révolution  au détriment des habitants du LONDE. Après de longues discussions il s'est vu dans l'obligation de le rendre à la commune. 

                Un acte dans les registres paroissiaux de 1811 nous informe sur la dureté de  la vie à cette époque, voyez plutôt :  

                -  Ce jour, 29 janvier 1811 à 10h du matin l' adjoint et les Officiers municipaux ont déclaré qu'une fille mendiante âgée d'environ 16 à 17 ans, ayant les cheveux noirs, la figure ronde, le  teint coloré, ayant dit se nommer ROSE est décédée à 2 h du matin de ce jour dans l'étable à vaches du dit Sieur LEGENDRE, signé ....

                 Considérant qu'il s'agissait de la ferme d'HEUQUEVILLE de  Monsieur LEGENDRE, je regarderai maintenant différemment les bâtiments qui sont en face de chez moi, et j'aurai une pensée pour cette pauvre jeune fille si misérable et qui probablement a du mourir seule dans cette nuit froide de janvier..

                Registre Etat Civil pour 1811: 6 Naissances,  1 mariage,  13 décès.

                En 1812 le Conseil municipal autorise par délibération Mr Charles HAYET de remonter et soigner l'horloge de l'église tous les jours, il lui sera alloué pour cela la somme de 20 francs qui sera portée au budget de la commune.

                 Le 12 juillet le Conseil se plie à un arrêté du Préfet concernant la récolte de "Saigle"; cette dernière ne pourra avoir lieu dans la commune d'HEUQUEVILLE avant le 13 de ce mois. Le présent arrêté sera publié par les soins de Monsieur le Maire. Cette publication sera affiché forcément un dimanche, jour de conseil. Signé: GRIEU, LEFEBVRE, LESAGE, CHEDEVILLE, LEGENDRE Maire.

                  En 1812 c'est toujours par le Maire que les citoyens sont informés des changements de régime, des nouvelles lois, des informations concernant la vie de la commune (Ex la récolte de Saigle). Il peut le faire soit en chaire dans l'église, soit devant l'église; Les conseils se tenant toujours le dimanche (souvent à 7h du matin!!) c'était logique de procéder ainsi. --Une exception toutefois le 14 juillet 1790, jour où le conseil s'est réuni pour prêter le serment civique avec les habitants du village, comme précédemment dit, logique là aussi le 14 juillet tombait un mercredi...--( c'est un mardi 14 juillet 1789 que la révolution française fût effective)

                  En ce début du 19 éme siècle l'église semble bien mal en point, elle nécessitera par la suite d'importants et coûteux travaux pour lui donner le visage que nous lui connaissons aujourd'hui. (Une pièce maîtresse de cet édifice disparaîtra plusieurs décennies après) 

                  Monsieur LEGENDRE est nommé maire d'HEUQUEVILLE par le Préfet, il devra prêter serment de nouveau devant le Conseil Municipal, à haute voix, serment prescrit à l'article 56 durant la tenue de l'Empire.

                   SERMENT: Je jure obeissance à la constitution de l'Empire et fidélité à l'Empereur.

                  Vous pouvez constater que de civique à la Révolution,  le serment devient "Impérial", l'Empire était encore en place...

                   En 1812 il est fait état d'un bail concernant le presbytère pour loger le desservant se montant à 100 fr par an.

                   En 1812  les mois retrouvent peu à peu les noms grégoriens, les appellations révolutionnaires n'étaient plus de mise.

                   Je reviens maintenant sur un point qui m'avait intriguée. Dans le billet les enfants trouvés d'HEUQUEVILLE, il y a quelques temps maintenant j'avais évoqué la possibilité d'une Confrérie de Charité dans notre village, -- inhumation de Thomas CHAMPLAIN en 1708, en présence des frères de la confrérie du Rosaire--  confrérie de dévotion ou de Charité, mystère? sans preuves tangibles pas d'affirmation. Les AD sont pauvres sur le sujet, pourtant quelques documents permettent  aujourd'hui  d'assurer qu'elle existait bel et bien.  Les registres  pour la période du 19éme donnent Monsieur JUGENOT Echevin de cette confrérie en 1803, Philippe LE HEC prévôt en 1804 ainsi que Mattieu ACCARD, Echevin, LESAGE en qualité de Frère le 5 janvier 1806. Je pense trouver autre chose en poursuivant les recherches.Bien sur j'en ferai état.

                    Registre état civil/  Naissances 6,  pas de mariage,  10 décès.

                    1813/ Rien d'important, toujours les mêmes sujet de délibérations.

                     Registre d'état civil: Naissances 8,  mariages 14, décès 7.

                        

                   1814, nouveau changement de régime, en avril l'Empire avait rendu les armes; (je crois que l'emblème de la France aurait pu être à cette époque une girouette au gré du vent...) NAPOLEON malgré de grandes réussites militaires et civiles, Banque de France, Code civil, création de la Légion d'Honneur, etc..  - (Cette distinction remise très légèrement"il y a peu à un  certain "dignitaire" a du faire frémir le tombeau de Napoléon -) s'est vu contraint de laisser la place; de nouveau la FRANCE avait un Roi LOUIS XVIII.

                   Dans nos registres  d'état civil peu d'événement, toujours la présence d'un tailleur d'habits la commune était elle coquette???? A  cette date il est précisé que les registres étaient déposés au greffe du tribunal d'Andely.

                    Registre d'état civil:  Naissances 11,  mariages 3,  décès 11.

                    1815, toujours peu de chose, toutefois une naissance de jumeaux,  assez rare pour être relevée, dans la famille DENESLE. Toujours un tailleur d'habits.... Egalement le décès de Monsieur Louis JUGENOT le 12 avril 1815, acte de décès signé par l'officier EC son fils. Durant cette première restauration LOUIS XVIII ne modifiera pas les règles municipales instituées par NAPOLEON, les registres continueront à fonctionner comme durant l'Empire. Par contre les préfets, institution créée par l'Empereur , ne désigneront que des maires royalistes, plus d'écharpes tricolores, à la place ceintures et franges blanches, également cocarde blanche de la couleur de la Royauté. La nomination au lieu de l'élection fera que pour un temps encore le peuple des campagnes n'aura pas droit au chapitre..

                    Nous reverrons pour un temps NAPOLEON revenu de l'ile d'Elbe un soir de mars. Après une route triomphante à travers la France (Le vol de l'Aigle)  il reprendra le pouvoir pour "Les 100 jours" .  Une première mesure pour nos maires de  petites communes,( moins de 5000h) : le rétablissement des élections au suffrage censitaire des maires et des conseillers (décret du 20/04/1815) . Waterloo viendra balayer tous les espoirs et lors de la 2éme Restauration les maires royalistes relégués en mars seront rétablis.

                    Deuxiéme Restauration, LOUIS XVIII est de retour. Sitôt l'éxil de l'Empereur Monsieur le Comte de RONCHEROLLES rentre en FRANCE. Parti "émigré" il revient pour notre commune en mécène, nous le verrons plus loin; les mesures prises alors en faveur du retour des émigrés lui permettront de retrouver en partie son bien. Il sera par la suite élu député du 22/08/1815 au 5/09/1816, puis 2éme législature du 13/11/1820 au 24/12/1823  -  3éme législature  du 6/03/24 au 5/11/1827  et 4éme législature du 24//11/1827 au 16/mai/1830;

                    Durant le retour de la monarchie la Marseillaise fût, parait il, interdite en FRANCE..

                    1815 Registre état civil: Naissances 11, mariages 4,  décès 10. 

                    Durant l année  1816 rien de spécial dans notre commune, toujours les mêmes préoccupations que ci dessus.

                    Registre état civil: Naissances 16, mariages 2,  décès 11.

                    1817,   Les chemins toujours les chemins à mettre en place, à restaurer... Nicolas Montier était toujours au conseil municipal. En 1817 une délibération qui aura son importance concernait l'achat d'une maison appartenant à Monsieur LEGENDRE pour en faire un presbytère. Une question se pose : où était le précédent dont il est question en 1812, pour le moment pas de réponse. Cet achat sera le début d'une longue saga;  ci dessous un résumé de la délibération se rapportant à la promesse de vente en date du 23 mars 1817;

                    -  Le conseil présidé par Monsieur ACCARD, en l 'absence du maire, convoqué par lettre du Sous préfet le 30/09 s'est réuni. L'objet en était de nommer un expert; Le Conseil après délibération nomme Mr le Comte de RONCHEROLLES,lequel conjointement avec Monsieur DELAPLACE arpenteur expert nommé par  Mr LEGENDRE estimeront la valeur, en principe, de l'objet offert en vente .

                     Le Conseil charge Jean François LAFAUSSE maçon, muni de patente, demeurant à ANDELY, de lui présenter un devis estimatif des travaux à faire à l'objet dont il s'agit. 1° pour les réparations à faire aux bâtiments , 2° Pour l'estimation de la construction d'un four, 3° Enfin pour le mur de clôture et porte d'entrée dont les piliers seront en briques.  

                    Voici la copie de la délibération:Promesse de vente presbytere grande

     A ce niveau de mes recherches je n'ai aucune certitude quant à l'emplacement de ce presbytére , les descriptions peuvent faire penser qu'il pourrait s'agir de la trés jolie maison près de la salle des fêtes, mais c est trés incertain, qui vivra verra...En 1817 nouvelle délibération, on y trouve les devis à savoir: peix de la maison 2400 frs, travaux, 400 frs, frais 158 frs. Dans cette délibération il est dit :attendu que la commune n'a pas de revenus suffisants, elle supplie le Gouvernement de l'autoriser à imposer extraordinairement sur toutes les propriétés foncières la somme de 2958 frs.  Une autre délibération sur le même sujet, le 16/12/1817, résumé: VU l'ordonnance du ROY du 20/10/10817 , VU le contrat de vente fait par le Sieur LEGENDRE au profit de cette commune, passé devant Maître HALLOT Notaire aux ANDELYS sous la date de ce jour, autorise la commune à imposer sur les contribuables que la somme de 2900 frs, payable en trois années, mais il suit que la commune se serait trouvée dans l'impossibilité de faire cette acquisition et d'en payer le prix, --SI MONSIEUR DE RONCHEROLLES DANS LE DESIR DE PROCURER CET AVANTAGE A LA COMMUNE NE SE FUT OBLIGE DE PAYER POUR ELLE DANS L ANNEE A Mr LEGENDRE LES DEUX TIERS DU PRINCIPAL DE L'ACQUISITION DONT IL S'AGIT , et cela au moyen qu'il lui fût tenu compte pendant les deux années suivantes des intérêts de la somme par lui payée...... Les majuscules ne sont là que pour souligner la bonne volonté du Comte, chassé peu d' années auparavant d'HEUQUEVILLE. Mais je reviens à la délibération où il est dit que vu l'absolu nécessité des travaux se faisant sentir, et l'urgence de loger le desservant, une somme de 500frs sera imposée aux contribuables dans l'année.  -Il y a des modes qui ne changent pas, les impôts, semble t'il , sont de celles là-  Monsieur le Sous Préfet est  donc supplié d'ordonner que la somme de 500 frs soit supportée par les contribuables.... Cette délibération continue bien sur, et d'autres suivront sur le même sujet.

                     Etat civil: Naissances 10, mariages 3,décès 15.

                     

1818, l'achat de la maison destinée à loger le desservant occupe beaucoup le Conseil, à cela s'ajoute toujours des frais pour l'entretien de l'église;

Registre EC: Naissances 13, mariages 4, décès 5. Au sujet des mariages un sera noté sur les registres le 14 juillet, preuve qu'en 1818 on ne fêtait pas la prise de la Bastille, royauté oblige;

Je ne peux m'empêcher de remarquer que dans des temps certainement très difficiles pour la population, l'argent disponible, ou pas, était en priorité destiné aux édifices religieux, les écoles passaient bien après; dans notre commune il y aura un autre exemple de cela durant la seconde moitié du 19éme siécle où l'on préférera construire un nouveau presbytére, aujourd'hui siège de la mairie, au lieu de participer à la construction d'un pont sur la Seine ( Voir Billet HEUQUEVILLE fâché avec le progrès ) .

Plus haut j'ai évoqué 1815 en disant " peu de chose."... c'était une erreur, en effet à la toute fin de la première Restauration un fléau que nous connaissons toujours auourd'hui vint toucher notre commune, une EPIZOOTIE, d'après les détails donnés peut être la maladie de la vache folle, en tout cas une maladie contagieuse qui nécessita des mesures douloureuses pour les paysans qui n'avaient que quelques vaches qui paissaient ici où là.Devant la gravité de la situation le Conseil se réunira pour délibérer. Voici un extrait de cette délibération très difficile à lire.

--Le gouvernement de notre bon ROY indique que, celui que le mal pourrait affliger ne sera indemnisé de la perte qu'il pourra éprouver que dans la valeur de la vache, car jamais il ne pourra être indemnisé de la valeur des bénéfices, ni des engrais qu'il aurait pu en retirer, ce qui est impossible d'apprécier en la circonstance...Le Conseil Municipal décidera que le seul moyen d'enrayer ce fléau est de suspendre dans cet 

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CHANGEMENT DE REGIME

 

       

 

                             13   NOVEMBRE 2015          Marseillaise

 

     

 

          Bien sur ce billet fait suite  aux Enfants trouvés d'HEUQUEVILLE.

         Je ne suis pas encore entrée dans le 19éme siècle, quelques précisions sont nécéssaires sur la transition entre l'Ancien Régime et le Nouveau Régime, la République. Cette transition n'est pas aisée, peu de détails, du moins dans nos registres paroissiaux.

          Je me sens tenue de revenir sur 1789 . Dans le registre de cette année là rien ne transparaissait des graves bouleversements qui avaient lieu  à PARIS. Pourtant au 18 éme , comme j ai déjà eu l'occasion de le relever, dans ces mêmes registres on notait parfois les grands événements du régime en place;  mort d'une Reine, d'un Roi, naissance d'un Dauphin, etc, etc, mais en juillet 1789 RIEN comme aurait dit LOUIS XVI, et pourtant......

                                                  La carmagnole

                 

     En 1789 on entendait dans les rue de PARIS la chanson ah ça ira, ça ira..  Ca ira 

 

                                                   Dansons la carmagnole

         

 

              Bien que le but de mon blog ne soit  pas de relater l'histoire  complète de ce village, j'ai quand même repris les renseignements que j'avais relevés aux A.D il y a bien longtemps maintenant, et dans des documents personnels qui m'avaient  été aimablement fournis. A cette époque déjà je m'étais tracée un chemin sur lequel je reviens aujourd'hui . Donc juste quelques précisions sur cette transition, des faits simples  mais qui donnent pourtant le ton de cet important changement.  En 1788 les délibérations du Conseil de la Commune étaient portées à la connaissance des paroissiens par le biais d'une annonce faite à "Haute et intelligible voix" lorsqu'ils sortaient de la messe dominicale,  par le Syndic de l'époque, Monsieur Denesle;

          En l'occurrence :  Le dimanche 5 Octobre  les habitants d'HEUQUEVILLE furent informés, et peut être pour la premiére fois, d'une délibération prise le 28 septembre se rapportant à la nomination des collecteurs d'impots de 1789, et la nomination de deux autres pour l'année 1790. .

         J'ai oublié de préciser que dés le 19 juillet 1788 il est décidé que les Assemblées de délibérations seraient tenues dans l'auditoire de la haute justice de cette paroisse (Heuqueville) avec l'agrément du seigneur propriétaire. Il sera commandé une petite armoire pour la somme de 12 livres prise sur la communauté ; cette armoire sera déposée dans le lieu de délibération pour la sûreté des registres, la clef sera tenue par le greffier qui pourra en faire l'ouverture en présence de l'Assemblée et du député. Fait le 19/07/1788;

         Une des premiéres délibérations en février 1788 sera de voter l'abolition de la mendicité (souvenez vous de la pauvre femme  mendiante de 1753  obligée d'accoucher dans l'étable  du Seigneur de l'époque, un remake peut être d'une autre naissance dans une étable...) Une autre se rapportait à la sépulture des non catholiques; malheureusement ces deux délibérations ont été égarées.

 

 

              1789  Beaucoup de troubles dans les villages normands, car peu éloignés de PARIS, HEUQUEVILLE était dans ce cas. Pour parer aux troubles qui s'annonçaient HEUQUEVILLE se dota d'une garde composée d'hommes de 15 (!) à 60 ans, ceux du hameau du LONDE devaient se joindre  à ceux du coeur du village pour faire front en cas de besoin. ( 28 septembre 1789)

             De nouveaux  impôts s'abattirent sur les "privilégiés",  délibération de novembre 1789,  en tête le Comte de RONCHEROLLES, pour une somme de 85 livres, pour les 6 derniers mois. Le domaine du Comte comportait, outre le château, de nombreuses dépendances,des bois, des prairies, un moulin à vent, un colombier - les droits attachés aux colombiers étaient trés importants pour le Seigneur, ce sera d ailleurs une des premiéres doléances  des paysans aprés la Révolution, des fermes, une mare (qui a provoqué , vous le verrez, des conflits entre le Comte et  les paroissiens),etc, etc. Le domaine leur était revenu en 1788,( rachat de la Seigneurie à Guillaume HALLE, Comte de ROUVILLE) mais très vite cette famille s'en trouva dépossédée à nouveau, elle le retrouvera pour un temps à la Restauration.Le Curé Monsieur JAILLARD était dans le même cas pour une somme plus modeste: 40 livres 7 soles, six deniers.

              1790  Le 28 Février HEUQUEVILLE se verra dotée d'un Maire, ce sera Monsieur LEGENDRE. On fêtera le 14 Juillet, le curé devra également prêter le serment civique au côté du Maire et de l'Assemblée Municipale. Trés vite Mr LEGENDRE, pris par d'autres tâches laissera la place à Mr LESAGE.

 

                                                    14 juillet 1790

               

                 Je vais introduire ici une partie du texte édité pour célébrer ce premier anniversaire du 14 juillet 1789. En effet les citoyens du village avaient émis un voeux en ce sens.

                Aujourd'hui, le 14 Juillet 1790, à 6h de l'après midi, en l'église paroissiale, après la Messe solennelle du matin, et après les Vêpres , les Citoyens et Citoyennes de la paroisse ont tous désiré prêter  le Serment Civique en présence de l'Etre suprême , ( ETRE SUPREME culte introduit par ROBESPIERRE) suivant la formule de l'Assemblée Nationale, à savoir:

                 -Je jure d'être fidèle à la nation, de maintenir de tout mon pouvoir la constitution du ROYAUME, décrétée par l'Assemblée Nationale et adoptée par le ROI, et en particulier de veiller à la libre circulation des subsistances, à la sûreté des personnes et à la perception des impositions, de demeurer réunis à tous les français par le lien indissoluble de la fraternité.

               (  Permettez moi de douter qu'aujourd'hui l'église serait pleine pour prêter le même serment, pourtant il serait bon de s'en souvenir, surtout en ces temps si troublés....)

              Le texte continue dans ce sens: C'est Monsieur LEGENDRE, Maire, qui a lu en premier ce serment, ensuite le Corps Municipal, et en dernier le Curé Monsieur JAILLARD. Les assistants ont tous levé la main , et ont demandé que ce serment soit enregistré dans le registre des délibérations, ceux qui savent signer le feront; les autres, une marque.

                             A cette date on ne clamait pas encore la Marseillaise à tout va, elle n'existait pas encore.......

               Cette réunion avait été proposée par Mr Legendre le 9 juillet, entre autre il demandait à toute personne ayant domestiques de ne point les occuper ce jour là afin qu'ils puissent assister à la messe. (le 14 juillet tombait cette année là un mercredi, les jours fériés n'étaient pas encore en vigueur ..) 

                Durant cette année 1790 un rôle d'imposition provisoire sera créé, il sera remis à Monsieur CHEDEVILLE.

                En 1790 il y aura un litige entre Monsieur le Comte de RONCHEROLLES et les habitants de la commune, le sujet en était la mare dite mare de Mainville. Je vais vous faire un petit raccourci de la délibération :

                 --Monsieur le Comte de RONCHEROLLES prétend être propriétaire de la place et de la mare de Mainville. Cette prétendue propriété aurait pu devenir gênante pour les habitants de la Commune. En conséquence une Assemblée a été convoquée au son de la grosse cloche. Elle décidera que la propriété serait commune aux habitants et à Mr le Comte. De cette manière aucun changement ne pourra être fait sans l'accord des deux parties, et que ni l'Un ni les Autres ne pourront y laisser oies, canards, ni mettre de poissons. Monsieur le Comte aura simplement le droit de planter des "sapains" le long du chemin jusqu'à la rue qui conduit à l'église,en ayant soin de laisser trois abreuvoirs. --

                   Je ne résiste pas au plaisir d'intégrer à ce texte la page où figurent les signatures des protagonistes de cette décision, car on y trouve entre autre, et ce n'est pas souvent, la signature de Monsieur de Roncherolles "sainieur" d'Heuqueville.

                                                                              Mare mainville 2

 

                 

 

                   1791 A HEUQUEVILLE honneur a été fait à la promulgation de la Constitution, pour cela discours, fête,feu de joie, en  voici  une estampe. Cet honneur faisait suite à une lettre du ROI, reçue en la commune, 6 livres seront prises sur les revenus de la commune pour le feu de joie et le tedeum d'action de grâce .(25/09). 

                 Une loi sera promulguée  au mois de  novembre 1791 obligeant tous les membres du clergé à pêter serment d'être fidéles à la nation, ce n'était plus un choix,mais une obligation,  faute de quoi ils seront révoqués.  Plus de la moitié des prêtres et la plupart des évêques refuseront de prêter ce serment, ce seront les prêtres réfractaires, certains paieront trés cher ce choix. Ces nouveausx prêtres, appelés les "jureurs" ne seront pas toujours bien accueillis dans les communes qui tenaient à leur  ancien curé.. (cf. Histoire du christianisme en France M. Pinsart)

                                                       Promulgation de la constitution 

                   Peu à peu l'attitude des paroissiens vis à vis du Comte de Roncherolles changeait, on continuait à lui contester la propriété de certains de ses biens,il y eût la mare,  cette fois ce fût la place devant la ferme  du chateau et de l'Eglise , et la porte de Pierre Lemaitre.. Il faudra une nouvelle fois délibérer et dire qui en était le vrai propriétaire. Les habitants affirmaient que cette place leur appartenait, Monsieur de RONCHEROLLES également; après examen des demandes il sera décidé que Monsieur de RONCHEROLLES en sera l'unique propriétaire, et ce à perpétuité,(!!!!) à charge pour lui d'entretenir les arbres nouvellement plantés (fresnes et tilleuls) , et de laisser la place libre pour la communauté d'HEUQUEVILLE. Monsieur de RONCHEROLLES sera tenu également de faire un chemin pour rejoindre  la Haulle. Il est amusant de constater que de  nos jours l'emplacement devant l'église est redevenu place communale, après avoir certainement changé plusieurs fois de propriétaires, ainsi vont les choses.

                 En cette année il sera également convenu entre le Comte et les habitants  de la pose de bornes de la manière suivante:

                 -deux en bout de la commune vers le bois de la cohüe, trois au levant d'icelle; les bornes étaient en cailloux remplies de charbon de bois et de "thuillets" (morceaux de tuiles???) d'autres bornes suivront, comme vous le constatez la physionomie du village changeait, le domaine du Comte se réduisait comme peau de chagrin, et ce n'était qu'un début.

                 Plus avant j'ai parlé de plantations d'arbres (1790) ces arbres devaient "faire de l'ombre" à certains , car en 1791  le procureur de la commune s'est trouvé obligé de se déplacer, sur dénonciation,  pour constater des délits sur les deux plantations mare et place : 2 sapins découpés, 2 cassés, et 13 autres tant coupés que cassés durant la nuit du lundi au mardi précédent.

                  D'autres arbres furent  également saccagés devant la porte de Mr Pierre LEMAITRE.Procès verbal fût dressé, le procureur s'engagea à découvrir les coupables, pour cela il demanda l'aide des paroissiens.L'histoire ne dit pas s'ils furent trouvés.

                  Au cours de la consultation des registres d état civil je déplore à nouveau de ne plus trouver ces petites choses qui rendent les récits plus vivants, aussi je m'empresse de noter les moindres "événements", et a en juger par leur rareté la naissance de jumeaux devait en être un, d'autant que cette fois c'était "le choix du Roi", voyez: le 13 février Germain LE  HEC et sa femme Marie Laposte virent arriver dans leur foyer d'abord une petite fille Marie Thérése, parrain Louis LE HEC, l'oncle, marraine (peu lisible)puis un petit garçon Germain Benjamin, parrain J.J Besnier, le cousin, marraine Marie Françoise Laposte, la tante, signé curé JAILLARD. 

                   Dans cette même année où beaucoup de changements avaient lieu, les décrets  de l'Assemblée Nationale votés les 20,22,23 novembre 1790 furent appliqués, à savoir la création de sections dans le village. L'assemblée communale décidera d'en créer 7, à savoir: A )HEUQUEVILLE - B) LE BUC - C) LA HAULLE - D) DU MOULIN -E)  AUMARE -  F) LES VALLOTS - G) de la JUSTICE . Les délimitations étaient très précises, comportaient beaucoup de détails qui évoquent encore aujourd'hui des lieux que nous connaissons,et si certains noms nous sont familiers, "LES VALLOTS" ne m'évoquent rien, peut être quelqu'un pourra t'il m'éclairer???

                   Une autre naissance en 1791,  celle de la fille du Comte de Roncherolles, Blanche Charlotte, nous la retrouverons plus tard pour un autre acte..( l' acte ci dessous est celui tel qu'il apparait dans les registres paroissiaux) Si je m'intéresse un peu plus spécialement  à cette petite fille,  et à cette famille,c'est que,non seulement c'est une trés grande famille française, avec un passé prestigieux, mais également  au hasard  de mes promenades en France, je suis allée dans le village où elle a vécu aprés son mariage, pratiquement plus de traces du chateau que son mari a fait construire peu de temps avant sa mort, chateau  aujourd'hui détruit par un incendie, incendie volontaire d'ailleurs, mais là aussi c'est une autre histoire...........

                     

            Acte b charlotte de roncherolles                     Chateau blanche de roncherolles    

                 

 

                          Un résumé sur cette famille, très ancienne, connue dés la conquête normande, en effet AIMAR de RONCHEROLLES perdit la vie en disputant à l'envahisseur normand l'embouchure de la Seine, porte de la Normandie vers 845.Un autre accompagna CHARLEMAGNE lors de son couronnement, vous le constatez pas du menu fretin!!! cela continuera durant des siècles, juste un autre exemple qui concerne plus spécialement HEUQUEVILLE, il s'agit de Pierre de RONCHEROLLES, baron et seigneur d'HEUQUEVILLE en 1577, pourquoi cette affirmation c'est que nous possédons dans les archives les lettres patentes du ROY HENRI III ( ces lettres correspondent aux décrets d 'aujourd'hui) Ces lettres reconnaissent entre autre au Seigneur  le droit d'assister  aux séances du Parlement de Normandie (auparavant échiquier); ce statut se  transmettait au premier  "Nez".( régulièrement ces lettres étaient confirmées ou renouvelées suivant les souverains en place) La famille de Roncherolles se divisa en plusieurs branches, mais comme pour les arbres de haute futaie, plusieurs branches mais même tronc, mes racines. 

                     Lettres patentes 3                          2eme page lettres patentes                           

                  

                                              

                     

                 1792-  Année difficile,  surveillance accrue de la commune, les armes devaient être déclarées, de plus 4 fusils, un tambour ,seront achetés,  pour l'information et la défense éventuelle des habitants . Pour le Comte l'année s'annonçait mal, déjà on relevait son manque d assiduité dans la commune, encore assez présent en septembre 91, ensuite absence jusqu'à Noël, puis quelques jours à Pâques....c'est que le Comte, comme tous les nobles de l'époque, devait se méfier d'une certaine "VEUVE", trés efficace et sans recours..Il souhaitait s'éloigner, il le fit, ce fût l'Angleterre.

                A partir de juillet 1792, dans les écrits de la commune, son titre de Comte passa à celui d'émigré, et le 8 de ce mois ses anciens fermiers reçurent l'ordre de - produire au "gref" de la municipalité l'état des propriétés anciennement à MONSIEUR de RONCHERTOLLES ( loi du  8 avril 1792).-

               Je pourrais continuer  ainsi de vous raconter le quotidien de la commune à cette époque, les événements parisiens inquiétaient beaucoup, la révolution avait du mal à tenir ses promesses;  les chansons reflétaient l'état d'esprit des citoyens  , et pour la premiére fois on entendit cette chanson (le 10 aout 1792)           (cliquez)  C'est en fait à cette date que la Royauté a été abolie.

                 Les registres  paroissiaux s'arrêtent en 1792, l'An premier de la république, sans annotations particuliéres sur le changement de régime;la République a été proclamée le 21 septembre 1792. Les registres d'Etat Civil dés cette date remplaceront les RP,  plus d' annecdotes qui rendaient si présents nos anciens..;(il y aura quand même un registre pour les baptêmes, mais qui n'aura rien à voir avec le conseil municipal)car je me trouve donc obligée de consulter d' autres documents pour vous faire apprécier les changements qui se font ici ou là, un exemple parmi tant d'autres:

                  -Le 25 mars 1792, devant la municipalité, Notables et autres, le Sieur Louis CHEVALIER, prêtre de la paroisse Sainte Marguerite d'Hotel, a présenté une lettre de l'Evêque d'Ereux, Thomas LINDET, l'enjoignant à prendre les fonctions de Vicaire auprès du Curé d'HEUQUEVILLE. Le Sieur CHEVALIER prêta le serment conforme aux décrets de l'Assemblée Nationale, d'être fidèle à la nation, à  la loi et au ROI, et de maintenir de tout son pouvoir la Constitution décrétée par l'Assemblée Nationale et sanctionnée par le ROI;  Ont signé ce document LESAGE, GRIEU, CHEDEVILLE.Vous pouvez le constater, le Curé n'était plus le seul maitre à bord..

                   -Le 8Avril 1792:  Quelque chose qui me semble intéressant: - Ce jourd'hui dimanche 8 avril 1792, Moy Maire  de la Municipalité de la paroisse d'HEUQUEVILLE, certifie qu'il m'a été envoyé par Messieurs les Administrateurs du Directoire du district d'ANDELY 4 exemplaires de la Constitution Française.

                     J'ai remis:   un au premier Officier, un au Second et un au Procureur de la commune, et Moy muni du quatriéme. Nous "obligons" tous quatre de remettre aux archives de la Municipalité le jour et an que dessus. Signé LESAGE -  GRIEU Officier - Nicolas  CHEDEVILLE Officier -HAREN  Procureur. 

                     Les impôts à peine établis soulévent des contestations. Un petit résumé du document en rapport avec cette contestation:                      --Le 15 avril 1792, à la maison commune d' HEUQUEVILLE s'est tenue une réunion  en présence des notables de la municipalité composant le Conseil Général de la commune. Durant cette réunion un Membre a" demandé la parole, et a dit "  s'ensuit une déclaration très explicite et circonstanciée sur le fait que le montant des impôts est surévalué, en voici quelques lignes:

                Messieurs, Nous savons tous qu'il est de notre devoir de payer exactement les impositions qui nous sont envoyées pour subvenir au besoin de l'état, aussi nous empressons nous toujours de payer exactement ce tribut. Mais lorsque nous apercevons que notre contribution est exorbitante nous est il permis de dresser nos réclamations aux autorités constituées. La Loi est faite, celle du 10 avril 1791....

                Il expose ensuite un décompte très détaillé des bases de l'imposition de la Commune En résumé l'Assemblée Communale demande très fermement que soit revue ladite taxation mise en place, et décide qu'une  lettre sera adressée dans ce sens aux dites autorités. Ce sera fait le 27 mai, ce courrier précise que la commune ne dispose ni  de biens ni de revenus des industries qui lui permettraient de régler cette somme de 1040 l. et qu'il est demandé de réduire la somme à celle de l'année précédente. L'espoir était en route, peut être aurai je une réponse à vous fournir au fil de mes recherches. Document où figurent les noms des signataires, un échantillon des habitants de la commune en quelque sorte...

                          Signature delib taxe        

 

                 Durant cette année 1792, sur délibération, se poursuivra la vérification des biens des uns et des autres. Après visite faite il sera constaté qu'il n'y avait aucun objet de luxe dans cette paroisse, sinon chez Monsieur de Roncherolles: 3 chevaux, un chariot, deux charrettes, mais qui sont occupés continuellement aux charriages et "voiturer" ce qui est nécessaire pour bâtir une maison, réparer  les bâtiments de la ferme du Buc, et précision supplémentaire, le matériel servira à labourer les piéces de terres de Monsieur de Roncherolles. Il sera également dressé une liste des objets ornementaux de l'église et vêtements sacerdotaux .

               L'entête de cette délibération était particulière: Aujourd'hui 13 septembre,  l'an 4 de la liberté et le premier de "légalité", et en application de la loi etc, etc......... Pour ma part c'est la seule fois que je reléve cette formulation, intention personnelle?? J'ai oublié de préciser que c'est en 1792 que l'on entendit jouer la MARSEILLAISE, je pense inutile de vous remettre l'air en mémoire..

                          Durant cette année 17 naissances un enfant mâle  mort né.

            En novembre 1792 le curé était toujours présent dans la commune, et avait une nouvelle obligation, celle de publier les décisions de l'Assemblée communale. 

                       -1793 la vente des biens de l'émigré Roncherolle se mettait en place, on commença par des lots de Briques (il y avait, semble t'il un four à briques dans la propriété) de grandes quantités furent vendues par lots et achetées pour la plupart par des représentants de l'assemblée municipale Février 1793........) les bourrées servant au feu du four, ainsi que des tables, paillassons, etc, suivirent quelques jours après achétés par Monsieur LEHEC.Les photocopies des délibérations ci dessous ne sont là que pour imager mon propos, certes elles ne sont pas trés lisibles, mais ni le papier ni l'encre du 18éme siécle ne permettent une meilleur présentation. 

          Briques                                 Briques 2

 

 

 

 

La période 89/93 est assez pauvre dans les RP, et encore une fois ai -je essayé de remplir les blancs par des événements, peut être pas  très passionnants, mais qui ont au moins le mérite de nous en apprendre un peu  sur cette commune .  Nous nous acheminons vers un nouveau changement de régime..

                A la fin du billet: Maintenant le 18éme siècle j'ai présenté le Ier acte dressé par l'administrateur du district d'ANDElY ;Il est toutefois bon de rappeler qu'en décembre 1792 les registres paroissiaux avaient été réquisitionnés par le Conseil Municipal qui s'était "transporté" chez le curé Monsieur JAILLARD; Le Conseil en avait dressé la liste avec le début en 1603 , et le dernier  en 1792. Ce conseil avait considéré que les registres trouvés chez le Curé étaient parfaitement tenus, de ce fait Monsieur JAILLARD fût déchargé entièrement de" toutes recherches qui pourraient être faites contre lui à ce sujet ". Les dits registres furent emportés par les membres du Conseil et déposés aux archives de notre communauté, suivant la loi en cours.

                A la suite de cette réquisition de nouveaux registres furent créés, cette fois non plus appelés paroissiaux, mais registre d'Etat Civil. Je vous livre le résumé du premier présenté lors du précédent billet:

                 10 février  1793 -   Le présent registre contenant 6 feuillets de papier timbré a été coté au premier et dernier paragraphe par Nous, le citoyen Alphonse LAINE, administrateur du Directoire du district d'ANDELY pour servir à l'enregistrement des actes de naissances qui seront rédigés par l'Officier public de la municipalité d'HEUQUEVILLE dans l'arrondissement de ce district conformément à la loi de septembre 1792, fait en double à ANDELY le 26/12/1792, l'an premier de la République Française. Signé Alphonse LAINE                                                                      

                 Ce tout premier acte concernait la naissance de Germain DENESLE, né l'an 2 de la République, le 10 FEVRIER, pére Germain DENESLE, tailleur d'habit; un temoin DENESLE, laboureur, et la sage femme ont présenté l'enfant dans la salle publique de la maison commune d'HEUQUEVILLE à Nicolas Michel JUGENOT, membre du Conseil Général de la Commune, Officier publique, élu le le 8/12/1792  pour dresser les dits actes, qui a certifié conforme à la vérité l'dentité des  Susnommés.  Signé l'Officier - acte dressé et enregistré.

                 (pour les décés le changement consistait dans le déplacement de l'Officier public au domicile du défunt pour constater de visu le décés)

                  Autant les registres paroissiaux antérieurs étaient simples et concis autant ceux du nouveau régime furent ampoulés, quelques lignes pour les premiers 2 à 3 pages pour les seconds.Peut être la volonté était elle de marquer l'importance du changement?

                   Je remarque aussi que disparaissent les mentions parrain et marraine. En cette année aucune indication concernant l'assassinat du ROI et de la REINE par décapitation; c'était pourtant la premiére fois que l'on décapitait un Roi en France ( si on exclut HENRI IV , décapité il est vrai après sa mort lors du saccage des tombeaux royaux en 1793.....) Disparaissent  aussi les signatures des nobles familles de la commune sur les actes de naissance; il faut dire qu'ils avaient jugé  plus prudent d'aller respirer un air plus sain hors des frontiéres, durant cette période trés tourmentée il vallait mieux pour eux de faire profil bas...

                   Au début de 1793, l'An 2 de la république le nom des mois n'avaient pas encore été changé dans tout le pays. Ce n'est qu'en 1793 que Gilbert ROMME  fût chargé de mettre en place le calendrier révolurionnaire, il ne jouit pas longtemps de son succés, dans la tourmente de cette époque où tout le monde dénonçait tout le monde, on l'arrêta, le condamna à mort, il parvint à se suicider juste avant de monter à l'échafaud, ses derniers mots: Je meurs pour la République...c'était un savant,  mathématicien, il décida d'entrer en politique, mal lui en a pris! Il admirait les grands philosophes, le siécle des Lumiéres, et détestait l'hypocrise de l'Eglise.

 

                   Gilbert romme                                    Calendrier republicain         

       On employa le calendrier républicain à partir du 15 vendémiaire, (6 octobre) mais il débute en fait le 22 septembre 1792, date de la            proclamation de la république.

              Dans  les registres d'Etat Civil quelques indications se rapportant aux adresses des intéressés , Rue Boille, on le verra en 1794)où bien prés de l'église, on devant l'église, mais bien peu il est vrai. Peu à peu se dessinait la nouvelle physionomie du village, les chemins s'amélioraient, la brique dans la construction des maisons s"imposait peu à peu,( venaient elles du four à brique dont il est question plus haut??, si oui où était il??) mais il faudra attendre encore pour que le village prenne le visage que nous lui connaissons... 

              La population se montait à 381 habitants, elle croit jusqu'en 1810, 457 habitants, puis baisse régulièrement.A partir de 1793 registre distincts pour naissances,mariages, dècés. 

               Les biens cu ci-devant Comte de Roncherolles continuaient à être passés à la loupe, ainsi un état des lieux a été dressé le 14 janvier 1793,  au moulin à vent, dit aujourd'hui de la Vierge, sur la demande du citoyen Jean Digard "farinier" de la paroisse d'Heuqueville, en voici un résumé:    

                - La "visite" des meubles qui doivent "tenir de nature au dit moulin". L'Assemblée s'est présentée avec une procuration de Charles de Roncherolles. Nous avons trouvé:  - une pince de fer - une masse de fer - un marteau - 2 clefs à écrou pour serrer les coins,un-------(illisible). Nous n'avons pas trouvé le "siseau" ni la vieille aile,  ni une penture à pivot qui tenait la charnière de la porte du moulin du coté nord(?).

                 De plus il y a deux carreaux de cassés à la chambre et un à la maison;  état des réparations à faire au moulin. Signé CHEDEVILLE - GRIEU greffier - DUVAL procureur - Jacques ----- officier

                    L'histoire ne dit pas si les réparations étaient prévues au compte de Mr de Roncherolles...Ce moulin dont il ne restera bientôt plus grand chose était constitué à l'époque non seulement de la tour du moulin, mais également d'un petit logement composé d'une cuisine, une chartrie(??) borné par le chemin, une chambre un cellier et une écurie derriére des murs en bauge et couvert de chaume .. Cela devait être bien charmant à voir, imaginez le lorsque vous passerez par là...

                  La loi sur le recrutement était effective en 1793, certains citoyens de la commune s'y refusaient, notamment un dénommé Zacharie Aubé, de même il était demandé aux habitants de la commune, comme en 1792, de déclarer les armes; le jardinier du château   du ci-devant Comte de Roncherolles, émigré, fût un moment en délicatesse avec cet impératif. En effet il niait posséder un fusil, et, selon la formule consacrée, l'Assemblée s'est transportée dans sa chambre où elle a trouvé 2 livres de plomb, moins un quart, plus de la poudre dans une poire, malgré cela il nous a soutenu ne pas avoir de fusil... (La suite de l'histoire n'est pas connue..)

                   Une obligation certainement fort désagréable pour les habitants d'Heuqueville en 1793:  Au regard d'une loi (sur les subsistances) il  était demandé à chacun de déclarer le nombre de gerbes de blé en leur possession, cette obligation se poursuivra avec encore plus de sévérité en 1794, vous en jugerez plus loin. En 1793 fini également nos registres uniques pour les Mariages, Naissances, Baptêmes inscrits au fur et à mesure des événements; Avec la nouvelle administration, plus précise et rigoureuse il est vrai, un registre selon qu'il s'agisse de mariages, naissances, décés. un plus même, et d'importance,  DIVORCE,  La loi sur le divorce promulguée dés 1792, modifiée en 1793 et 1794 n'a été vraiment effective qu'à partir  de ces dates.(( le seul registre à HEUQUEVILLE sur les dicorces date de l'an 7 de la république)  Le fait de tripler les registres s'est révélé coûteux pour les communes..Nous arrivons en 1794;

 

               1794 -Toujours et encore des décisions difficiles pour les habitants de la commune, c'est du moins ce qu'aujourd'hui nous penserions, mais n'oublions pas qu'une décision est toujours prise en rapport avec son contexte historique,et qu'elle répond à un besoin de l'époque considérée, sinon comment pourrions nous comprendre  ce qui suit:    "Le 24 frimaire, An II de la République, il a été décidé qu'une visite serait faite chez  tous les propriétaires habitant cette paroisse , en exécution d'un arrêté du 11 frimaire qui enjoint aux municipalités de donner un état nominatif des personnes qui doivent porter au marché d'ANDELY leurs denrées comme:  Oeufs, beurre, volailles, légumes fruits. Cette visite sera faite par des commissaires nommés à cet effet.Le citoyen Maire accompagné de Jean Legros est nommé pour faire la visite du Londe, Monsieur Chedeville pour HEUQUEVILLE. Un état sera dressé et apporté à la chambre commune. --Je ne pense pas que cette perspective réjouirait nos élus aujourd'hui -- Une précision, le produit de ces réquisitions était remisé dans les greniers nationnaux.

                      Beaucoup de réquisitions, un exemple, les cordonniers, il y en avait un dans la commune, ils avaient obligation de fabriquer des souliers pour les soldats, et ce durant trois mois.le glanage qui permettait d'améliorer l'ordinaire était sevérement réglementé. En fait la révolution si porteuse d'espoir n'avait pas d'effet sur le menu peuple. De plus la récolte de l'année précédente avait été très "timide", beaucoup de sécheresse, et 1794 n'apportera que peu d'amélioration à cause cette fois de nombreux orages destructeurs des récoltes en devenir. Fort heureusement la pomme de terre fait son apparition dans nos communes, difficilement il est  vrai puisqu'il faudra une loi, (loi du 25 Nivôse an II) pour imposer la culture de ce tubercule qui peu à peu remédiera à la pénurie de blé, et par voie de conséquence limitera les émeutes.

                      En 1794 le petit peuple est mécontent du sort qui est fait aux prêtres de leur village, plus d'offices, où très peu, même chose pour les sacrements, cela passait mal; également la vente des biens des émigrés, Comte de RONCHEROLLES, pour HEUQUEVILLE, a surtout profité aux gros fermiers, et aux petits notables des Assemblée( vente des briques....) de plus les biens des églises étaient vendus, sans aucun avantage pour  ce petit peuple .

                 Encrier carricatural

                        Cette grande misére, la déception des paysans (neuf dixiéme de la population française) l'interdiction de la vaine patûre, fait naître une grande rancoeur, les révoltes couvaient, et c'est en partie pour cela que dans la commune on essayait à tout prix de réquisitionner les armes comme on l'a vu plus haut. Les RP avaient perdu tout intérêt, sauf peut être qu'un enfant né vivant de Guillaume Denesle est mort I/2 heure aprés, et qu'en conséquence il n'a pu être présenté à la maison commune, de ce fait on ne lui donnera pas de prénom  .... En 1794 le garde champêtre étai Mr LE HEC Jean Pierre; comme vous pouvez le constater peu de choses à relever sur la vie de tous les jours dans notre commune.

                     - 1795 Cette année verra la disparition du Curé Pierre Nicolas JAILLARD qui a officié durant de longues années dans la commune d'HEUQUEVILLE;  Un extrait: Le trentiéme jour du mois de germinal, an III de la Rép, le décés de Pierre Nicolas JAILLARD, cy devant curé d'HEUQUEVILLE, mort la veille. Il avait 76 ans. Décés signalé par son frére Louis François JAILLARD bourgeois, 80 ans,  et par Madame Marie DUVAL, couturiére. Il est décédé dans la SECTION de Heuqueville, etc, etc.. son inhumation s'est faite sans fioritures, sans la présence d'autres pr

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