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événements du passé dans ma région

A- Fruits communaux - B- Cahier Doléances

       

                              FRUITS COMMUNAUX - Avant d'entrer dans la SECONDE REPUBLIQUE, j'ajoute ce lien avec le billet précédent; j'ai  souvent souligné,  en vous relatant l'histoire des années passées,  du revenu de la vente des fruits communaux, cela m'avait paru assez anecdotique, il n'en est rien, en effet ces ventes surveillées de très prés , profitaient avant la Révolution de 1789 à l'église et en assuraient en partie son entretien. Après cette révolution et durant plusieurs années ce fût le flou total.  Un document de 1806,  un arrêté du Préfet adressé à notre commune,  remit cette question au goût du jour. (arrêté du 30 décembre 1806). En exécution de cet arrêté le Maire, Monsieur LEGENDRE convoqua  rapidement son conseil, et ensemble ils se préoccupèrent de savoir ce qu'il conviendrait de faire avec  le revenu de ces fruits adjugés au plus offrant. Voici le résultat de leurs réflexions sur ce sujet:

                            - Considérant que les fruits des arbres plantés sur les terrains en friche d'HEUQUEVILLE et du LONDE, ainsi que sur les pâtures, dans les cimetières,  n'ont pas profité du bénéfice de la loi du 10 juin 1793 sur le partage des biens communaux ,

                         - Considérant également que les habitants depuis un temps immémorial ont abandonné le revenu des fruits, arbres plantés sur les friches de l'une et de l'autre section (adjudication annuelle pour une somme de 100 livres) fait prouvé par 4 délibérations aux archives, ceci sans aucune délibération préalable,

                          - Considérant que cet abandon volontaire au profit de l'église est juste, qu'il ne porte préjudice à personne et qu'ainsi tout un chacun contribue à l'entretien de l'église, le conseil pense qu'il ne peut changer ce mode de jouissance d'une indispensable nécessité pour venir au secours de l'église en très mauvais état (1807); de plus ses biens ont été vendus, ses rentes transférées à l'hopital St Jacques des Andelys, seul revenu de l'église: la location de ses bancs... environ 45 fr. En outre la commune ne peut prendre aucune somme sur les centimes additionnels, d'autant qu'elle a des charges et des dettes. Le Conseil pense également que c'est le moyen le moins onéreux pour aider l'église.

                            Dans cet état le Conseil décide  vu le décret impérial de l'An 13, des lois de l'An 8, de l'arrêté du gouvernement de l'An 11, et la circulaire de Monsieur le Préfet que pour subvenir aux besoins de l'église il faut comme par le passé réserver le produit de la vente des fruits à l'entretien de l'église. Les marguilliers (membre du conseil de fabrique chargé d'administrer les biens d'une paroisse sous le régime du Concordat) veilleront au bon emploi de ces sommes. Il sera décidé que les arbres morts seront remplacés, que les comptes seront soumis au Conseil. Les fruits et les arbres seront sous la surveillance du Garde Champêtre , des marguilliers et de l'église, les infractions seront poursuivies... Pour finir le Conseil décide de ne rien changer à la pâture sur les friches qui aura lieu en commun.

                            Le texte sera adressé à l'autorité supérieure qui donnera son accord avec toutefois cette précision d'importance                              - La commune d'HEUQUEVILLE décidera pour les années ultérieures s'il y a lieu ou non d'abandonner à la fabrique le produit de ces adjudications. Phrase prémonitoire car de fait entre 1807 et 1848, où pour le moment je me suis arrêtée,  le produit des ventes changera progressivement de destinataire, affaire à suivre....

                             Voilà ce que je voulais vous dire sur ce sujet, sujet anodin pour moi au départ de mes consultations, et qui pourtant avait son importance puisque ces adjudications assuraient à la fabrique des revenus complémentaires.

                              CAHIERS DE DOLEANCES DU TIERS ETAT DE 1789 - BAILLIAGE DES ANDELYS - HEUQUEVILLE

                              Lorsque j'ai abordé la période de la Révolution de 1789 j'ai omis de vous parler d'une chose très importante pour nos communes, le cahier de doléances; sur les 61 paroisses du bailliage 59 sont consultables. Malheureusement ceux  du Grand Andely et de PORT MORT ont disparus. Pour le Grand Andely c'est regrettable car il inspira probablement le cahier général (ref Cahiers de Doléances du Tiers Etat Bailliage des ANDELYS). Je remédie donc à cet oubli; je ne relaterai pas les 23 articles qui concernent notre commune, j'ai fait un choix personnel,  et pour commencer le détail du Procès Verbal:

                               HEUQUEVILLE: 80 feux (310 habitants) Taille 1470, à deux lieues de la grand route d'en haut de la Seine - pas de communaux -

                               Assemblée du 4 avril, en l'auditoire devant Jacques Romain DESFRESCHES, avocat au Parlement et au Bailliage d'ANDELY, bailli de la haute justice et baronnie d'HEUQUEVILLE.

                               COMPARANTS - 25 comparants parmi lesquels Monsieur LEGENDRE P.Nic, notaire Royal, 10 laboureurs, un charron, un garde et propriétaire, un syndic. Egalement deux députés P.Nic LEGENDRE et ROUSSELIN. 

                               Cahier bien écrit; orthographe aisée (....) Art. nettement séparés. De la main de DESFRESNES qui l'a coté et paraphé.23 signatures au p.v et 18 au cahier dont 4 avec paraphe et 5 dessinées. Cahier remis aux Députés selon la mention qui y figure.

                               Art. 1 - La suppression des gabelles.

                               Art. 2 - Suppression de la corvée; que l'entretien des chemins vicinaux qui deviennent impraticables pour le commerce intérieur "facilité" de l'agriculture soient à la charge des paroisses au moyen d'un impôt réglé pour les réparations.

                                Art. 5 - La suppression des banalités.

                                Art. 6 - La suppression des manufactures pour la filature de cotton en ce qu'elle rend inutile par les méchaniques qu'elles employent une infinité de bras qui n'ont d'autres ressources dans cette paroisse pour se procurer le nécessaire.

                                Art. 8 - La suppression des hautes justices.

                                Art.11 - Qu'il soit fait une réforme par rapport au code criminel, et que l'accusé, après avoir subi son premier interrogatoire, ait liberté de se choisir un conseil, tel est le veu de la France.

                                Art.15 - Qu'il soit pourvu par une loi sage à ce que les grains ne soient pas mangés par le gibier, ce qui cause un dommage considérable et prive le laboureur du mérite de son travail, qui,par" des motifs de considération" est forcé de garder le silence.

                                 Art.17 - Que les colombiers, volières et trappes soient entiérrement interdittes, ou faire une loi qui ordonne aux propriétaires de tenir les pigeons enfermés dans le temps des semailles ou maturité   des grains.

                                 Art.22 - Que le tiers-état demeure convoqué en nombre égal aux deux premiers ordres réunies, et qu'a ce moyen il ait de même les voix dans les Etats assemblés.

                                 Art.23 - Qu'il ne soit porté aucune atteinte à l'état constitutionnel de la monarchie; que le pouvoir et l'autorité réside toujours dans la personne du ROI. 

                                 J'ai laissé l'orthographe comme le l'ai trouvée...

                                  Voilà les articles qui ont retenu mon attention, bien sur les autres sont également importants. Le dernier était très louable, mais la suite un peu moins. On retrouve fréquemment dans les autres communes environnantes les mêmes doléances, en fait les préoccupations du peuple étaient à peu prés identiques dans notre région. Tous les articles n'ont pas été bien sur acceptés, certains très longs en mettre en marche, mais la machine était lancée... Bien je vais pouvoir maintenant, je l'espère, me mettre vraiment en route pour la Seconde République.

               Cahier de doleances image d illustration

  

   A bientôt 

                                         

                              

 

     

                                              

 

 

 

 

 

  

En route pour la 2éme République (suite consulat)

                    

                Avant de commencer ce billet, qui une fois de plus vous parlera du passé de notre commune,  je vais relater ici un événement récent  à HEUQUEVILLE, l'arrivée d'un cirque familiale venu  troubler la tranquillité apparente de ce village. Rien de grandiose:  -  une jolie caravane décorée de joyeux clowns, très colorée, , attire l'oeil du chaland, les clowns font toujours de l'effet... Quelques animaux aussi, dont un joli cheval à la crinière conquérante, très sociable par surcroît  , également les incontournables lamas, chameaux, plutôt exotiques dans le paysage et surtout  heureux de la richesse du menu: une belle herbe fraîche, tendre et drue à souhait, de quoi regonfler les bosses.

                 Toute cette installation demande bien du travail, mais apparemment cela se fait dans la bonne humeur; une ombre au tableau toutefois, comme il y a plusieurs années pour un autre petit cirque le branchement électrique n'a pas été autorisé,  ils avaient bien un groupe pour le spectacle, mais pas pour leurs petites habitations,  alors cette fois encore les propriétaires sont venus taper à notre porte "un peu d'électricité ma bonne dame, nous vous la paierons" , alors cette fois encore,  nous avons dit oui, cela pour moi s'appelle le partage, et vous savez quoi: à la fin de leur séjour ces personnes ont insisté pour effectivement nous payer, et vous savez quoi,  nous avions  déjà été payés en voyant un peu de lumière dans les petites habitations......                      

           035                           

               

                                                               041

 

 

 

                

                        Mais retournons vers le passé.....

 

                Suite 1832 Les mares d'HEUQUEVILLE

                Voilà que les mares font "surface" à nouveau,  déjà en 1790 un litige avait opposé Monsieur le Comte de Roncherolles aux habitants de la commune; ce litige concernait la propriété de la dite mare de Mainville,  (Voir billet Changement de régime), cette mare où ni les oies, ni les canards, et plus drôle les poissons, n'avaient le droit de cité. Quanrante ans après on reparlera de cette mare, mais pour le moment il est question de la mare DELAMOTTE,  mare  qui se trouvait être dans l'héritage du Sieur DELAMOTTE, Membre du conseil par ailleurs. Le Sous Préfet s'est vu dans l'obligation de demander au Conseil Municipal par lettre des renseignements sur cette mare qui semblait être bien mal traitée par son propriétaire.

              Dans sa délibération le Conseil observe à Monsieur le Sous Préfet que cette mare est donc située dans l'héritage précité, et fait partie de la propriété, et que jusqu'à ce jour les habitants de la commune y  ont toujours puisé de l'eau pour leur usage depuis des temps immémoriaux. Peu engageante cette mare à en juger par les  indications fournies dans la délibération:

             "C'était un trou profond en forme de terrine, large d'environ 7 mètres dans le haut, environ 3 à 4 métres de profondeur, ayant environ 2 m de large"

              -Malheureusement cette mare ne pouvait plus recevoir d'eau à cause de la terre qu'on avait jetée dedans pour donner à la route départementale la largeur figurée sur le plan annexé au courrier ( ce plan a disparu) et à cause de l'éboulement qui s'en est suivi. Depuis ce jour Monsieur DELAMOTTE a totalement comblé de terre ce "trou" de manière que les habitants voisins se trouvent privés d'eau, ce qui leur porte un grand préjudice-   Je n'ai  pu trouver d'autres précisions que "au nord de la route départementale des ANDELYS à ROUEN" sur l'emplacement de ce trou.

               Monsieur DELAMOTTE sur la demande du Conseil Municipal promet de leur rendre ce droit avant le premier janvier, et s'engage à faire prés des maisons une mare de 7 m de largeur dans le haut, 3 métres de profondeur, 2 métres de largeur: mare dans laquelle les habitants auront toujours dans toutes les saisons et à toutes les heures le droit de puiser de l'eau, sans que les bestiaux puissent y accéder. Signé DELAMOTTE.  Le Conseil Municipal prend acte et accepte ce qui précéde. Le Sous préfet fera un courrier dans le même sens, et donnera au Sieur DELAMOTTE les directives nécessaires.

              Je ne sais pas si le Sieur DELAMOTTE a tenu ses engagements....

              Toujours 1832, continuons le feuilleton des mares, cette fois la mare de MAINVILLE (le hameau de Mainville se trouvait être en face, de l'autre coté de la Grand Rue) En octobre 1832 le Maire s'est vu dans l'obligation de convoquer son Conseil pour délibérer sur un problème crucial pour les habitants, à savoir: le mauvais état dans lequel se trouve la mare  communale  nommée MAINVILLE.

              Résumé de la délibération:

              " Considérant que cette mare située dans l'intérieur des habitations est pleine de tourbe, , que depuis  deux ans les habitants sont privés d'eau , qu'il a été jusqu'à ce jour impossible de retirer cette tourbe à cause d'environ 3 pouces d'eau sur toute son étendue, le Conseil Municipal admet que la commune ne peut se dispenser de faire la dépense de donner à la mare municipale plus de profondeur, et de ce fait plus d'eau aux habitants et ainsi éviter les mauvaises exhalations qu'elle produit et qui sont la cause "d'exhalations mordfiques" (dans le texte), contagieuses causant des fièvres putrides aux habitants voisins de cette mare, le Conseil arrête:

              1°) De donner cette année plus de profondeur à la mare vers le midi, et en 1833 pareil travail sera fait au nord.

               2)° Pour parvenir à retirer l'eau et la tourbe il sera fait une chaussée de cailloux de 36m de long dans la traverse de la dite mare à partir de la grand route, vis à vis de la maison Cantelou à celle vis à vis Acard. Il faudra prévoir 36m3 de cailloux extraits par les soins du terrassier Michel HAIET dans la friche St Laurent, etc, pour la somme de 38f 80 . La somme sera prélevée sur les 117f 32 montant de l'adjudication des fruits communaux ( adjd. faite par le maire).

               3°) Un rôle de répartition entre les habitants du chef lieu HEUQUEVILLE  et du BUC sera établi pour enlever l'eau et la tourbe, et pour le transport des cailloux, etc, etc.

               4°) Le Sieur HAIET doit fournir un devis pour donner plus de profondeur à la portion de la mare vers le midi, devis soumis au Conseil Municipal.

                5)° Une somme de 20 francs  est accordée pour creuser une Mare destinée à donner de l'eau propre aux habitants du LONDE, laquelle somme sera perçue sur les dépenses imprévues de 1833; pluys tard il sera e nouveau question de cette mare.

                 Monsieur LEGENDRE Père et DELAMOTTE Père sont nommés commissaires pour surveiller les travaux à la mare de MAINVILLE, et Messieurs DUVAL et DESPORTES pour surveiller ceux à faire à la mare du LONDE.

                 Délibération soumise à l'approbation de Monsieur le Sous Préfet.

                    Une précision sur la mare du LONDE, une habitante de la commune m'en avait signalé l'existence sans que l'on puisse affirmer ce fait,  nous avons la preuve ici que cette mare existait bien au 19éme siècle..

                  ETAT CIVIL: Naissances 13 - Mariages 2 - Décès 21 - 

                  1833 - Début mars: la vie de la commune se déroule sans événements majeurs, peu à peu des décisions sont prises pour faciliter le quotidien des habitants, ainsi la distribution du courrier. Pour cela, une fois de plus le Conseil Municipal s'est réuni sur l'injonction du Préfet. Ce fonctionnaire avait fait parvenir le 5 février au Maire une circulaire relative à la distribution des lettres, voici résumée la décision du Conseil:

                   - Considérant que la commune est dépourvue d'établissement de boite aux lettres (ou Poste) il devient indispensable et de première nécessité sous le rapport de l'administration et du commerce et d'autres affaires importantes, que les lettres et circulaires de Monsieur le Préfet soient distribuées journellement.

                   Le Conseil Municipal après délibération émet le voeu que les lettres et correspondances soient distribuées tous les jours.

                   Signé le Maire, Mr LEGENDRE ainsi que par le Conseil.

                    Une décision qui de nos jours a toujours sont importance.

                     Au risque et j'en conviens d'être répétitive, j'insiste à nouveau sur le traitement du Garde champêtre qui cette année  là nécessitera une imposition extraordinaire pour le traitement de 250 fr alloué, mais cette fois une charge supplémentaire pour cet employé de la commune: Il devra remplir les ornières de cailloux pour faciliter l'écoulement des eaux de pluie, et ce afin que les chemins soient praticables en tout temps - une réflexion personnelle,  aujourd'hui 

 certains orages rendent toujours nos chemins bien récalcitrants à la circulation!

                     Une autre mesure administrative qui elle aussi revêt une certaine importance: l'implantation du Bureau du Percepteur, Monsieur BEAUDOUIN, ce sera au petit Andely, plus facilement accessible pour les habitants d'HEUQUEVILLE à cette époque, voici le texte de la délibération: "  Pour faciliter la vie des habitants d'HEUQUEVILLE, le Percepeur devra se rendre une fois par mois dans notre commune, un dimanche, date décidée par le Percepteur, et ce afin que les contribuables soient à portée de s'acquiter des contributions imposées sur eux".

                     Une derniére chose, mais qui cette fois engagera la commune dans une gestion financiére trés lourde et pour longtemps;l'alerte a été donnée par le Conseil de Fabrique,  par délibération en décembre 1833, il informera la commune de la nécessité de faire des travaux urgents et de premiére nécessité à l'église et à la maison du presbytère pour la somme de 4725 Fr15, suivant les devis des Sieurs BAILLACHE et LE ROI, respectivement maçon et menuisier aux ANDELYS. D'aprés ce conseil la fabrique ne dispose d'aucune somme et adresse le devis et son budget à Monsieur le Maire afin "d'aviser aux moyens de satisfaire au paiement des réparations à faire tant à l'église qu'au presbytére" .Il y aura bien sur une suite à cela.

                      ETAT CIVIL: Naissance 9- Mariage 3- Décès 11

                      1834 - En ce tout début d'année, et faisant suite au courrier de décembre 1833. le Sous Préfet informe le maire qu'il peut disposer pour les travaux de la somme de 109 fr, ainsi que des 90 fr de la vente des fruits communaux..... Toutefois il admet que la somme sera insuffisante pour faire les travaux et conseille au Maire d'avoir recours à une imposition extraordinaire (encore une!!) et qu'en même temps il pourrait solliciter un secours auprès de Monsieur le Ministre de l'instruction publique et des cultes pour aider à l'exécution .   des dits travaux . Il précise que le secours peut atteindre, dans certains cas le quart ou au cinquième du montant des travaux ; il retourne donc les documents qui lui avaient été communiqués. Peut être verrai-je la suite en consultant plus avant les registres.

                       Au début de 1834 la commune est privée d'instituteur, mais en octobre de la même année Monsieur PICHARD est présenté comme candidat au poste d'instituteur. Il sera nommé à se poste le 13 novembre.Il est  âgé de 18 ans.

                       Il y a souvent des empoignades pour figurer sur la liste des électeurs de la commune; voyez plutôt: une réclamation pour figurer sur cette liste est faite par un certain Michel HAIET ( le terrassier de 1832?) - ce dernier demande que soit compté dans ses contributions le revenu de plusieurs pièces de terre, ce qui ferait augmenter le montant de son imposition et ainsi lui permettre de figurer sur la dite liste . Il n'obtiendra pas gain de cause, considérant que sa contribution est inférieure à celle de Monsieur CANTELOU... sur le même sujet nouveau litige, cette fois c'est entre Messieurs SAMSON et CANTELOU. Monsieur SAMSON, (Charron à HEUQUEVILLE) considère qu'il est plus imposé que Monsieur CANTELOU et qu'a ce titre il doit figurer avant lui sur la liste des électeurs. Le Conseil délibérera sur le sujet et donnera raison à Monsieur SAMSON, Monsieur CANTELOU perdra sa place! Aujourd'hui je ne pense pas que l'on se battrait pour payer plus d'impôts, mais il faut se rappeler qu'à cette époque les plus imposés avaient voix prépondérante dans les décisions communales.         

                       Pour rire un peu, en juillet de nouveau la mare de MAINVILLE, mais cette fois ce sont ses "hotes"  qui font parler d'eux:

                        - Attendu les plaintes de plusieurs personnes,            

                           - Que la dite mare est troublée par les canards qui nagent journellement dessus,  qu'ils n'ont pas d'autres mares                             pour abreuver leurs bestiaux et les besoins de leurs maisons, considérant que les propriétaires des dits canards                               n'ont jusqu'à ce jour fait aucun cas des défenses faites par le Garde Champêtre cet état de chose ne peut être                             toléré plus longtemps sans porter préjudice aux habitants, vu l'article de loi du 6 octobre sur la police rurale,

                                                Arrêtons: Si les propriétaires s'obstinent il y aura procès verbal, s'ils s'obstinent toujours le                             Garde Champêtre sera autorisé à les tirer, mais uniquement sur la mare.. 

                            Heureuse époque, aujourd'hui nos préoccupations sont d'une autre nature, hélas.mais vous le voyez j'essaie de vous relater les petits et les grands faits qui préoccupaient nos élus, et par voix de conséquence les habitants de la commune.

                            Toujours 1834, mais cette fois nous nous acheminons vers des décisions assez importantes pour les finances de notre commune et celles de ses habitants. En effet le Maire et son conseil sont invités à délibérer sur la loi du 28juin, et l'ordonnance royale de 1833 relative à l'instruction primaire, et à propos de la circulaire de 1832, à savoir:

                             1°) la commune peut elle entretenir seule une école, ou doit elle se réunir à une autre commune, si oui laquelle?

                             2°) Y a t'il une maison d'école dans la commune avec ou pas de logement pour l'instituteur; sinon quelle indemnité                              lui sera accordée; possède t'elle une  propriété communale, et peut elle aliéner ce bien, ou de la portion                                      nécessaire pour se procurer une maison convenable à la tenue de l'école.

                             3°) quel traitement conviendrait'il de verser à l'instituteur?

                             4°) la commune possède t'elle des donations en faveur d'une école, en quoi consiste ces donations. 

                             5°)la commune possède t'elle des revenus ordinaires suffisants à l'entretien de son école? dans la négative est                                elle autorisée à s'imposer jusqu'à concurrence de 3 centimes extraordinaires .

                              6°)quelle est la rétribution mensuelle que devra payer chaque enfant?

                              Voilà les réponses après délibération du conseil: première question:  NON.   Deuxième question:   n'ayant pas de maison d'école ni d'autres maisons,  elle devra s'endetter pour ce faire à concurrence de 60 fr/an, et en outre elle ne possède pas de propriété communale susceptible d être affermée.Troisième question:   après délibération le conseil accorde une somme de 200 fr.pour le traitement de l'instituteur.   Quatrième question:  La commune ne possède aucun legs ou donation en faveur d'une école. Cinquième question:  la commune ne possède aucun revenu pour l'entretien d'une école, et par délibération il a été voté une imposition extraordinaire de 3 centimes.  Enfin pour la 6 éme, les sommes payées par les enfants seront légérement augmentées.

                              Durant cette même année le Conseil décide de revoir les sommes payées par les enfants pour être instruits. Le taux fixé à HEUQUEVILLE est en effet différent de ceux des autres communes et provoquent des différents. Un détail: on ne payait pas la même somme selon que l'on apprenait à écrire à lire, ou la géographie et l'arithmétique... L'instituteur  Mr PICHARD, nommé le 5/11 avait 18 ans.

                              Pour rappel cette année là: une nouvelle prestation de serment du Maire et de son adjoint, Monsieur LEGENDRE père et fils. Les nominations se faisaient tous les deux ans par le Préfet, ainsi le pouvoir restait toujours du même côté, nommés certes mais pas élus..

                            ETAT CIVIL: Naissance 11 - Mariage 2 - Décès 8.

                            1835 - Le produit de la vente des fruits communaux des années 1835 et 1836 se montait à 97 Fr55; Il est décidé que la somme sera répartie de la manière suivante: Pour l'entretien des fusils de la Garde Nationale: 6 fr - Pour les prix donnés aux enfants 5 fr - Pour la boite à affiches 2 fr 80 - Dépenses de la Garde Nationale à la fête du Roy 8 fr 20 - indemnité de logement de l'instituteur 50 fr - COMBLEMENT des marnières à la friche du Londe 46 Fr 06.  J'espère que le Conseil était meilleur en administrateur qu'en calcul... Ce qui pourrait être un peu plus inquiétant c'est que considérant les moyens de l'époque on est en droit de se demander où en sont ces marnières sur le point de la sécurité.

                            DROIT D' AFFICHAGE: Le Maire se trouve dans l'obligation une fois de plus de rappeler la loi relative au lieu d'affichage des lois et des actes de l'autorité publique. (loi du 22 mai 1791)

                             - Aucun citoyen ne pourra afficher ailleurs que sur la porte de l'église, sous peine d'amende-   Désirant mettre fin aux abus constatés Monsieur LEGENDRE arrête ce qui suit: Le portail de l'église est désigné comme seul lieu pour recevoir exclusivement les affiches des lois et des actes de l'autorité publique. Cet arrêté sera soumis à l'approbation de Monsieur le Sous Préfet. Le Maire avait à plusieurs reprises rappelé  ce règlement, notamment en 1828, et une amende de 100 fr était dressée aux contrevenants. Un avis personnel dommage que ce règlement ne soit plus appliqué cela éviterait à nos murs d'être souilltexte figure sur la clocheés à chaque élection, simplement pour grappiller des voix ici où là;

                            La même année des travaux seront nécessaires à la cloche de l'église. Inscription sur la cloche. 

 

           Texte cloche

                             

                             En  Juillet 1835 le Conseil est amené à délibérer sur l'entretien d'une école à HEUQUEVILLE pour l'année 1836. Monsieur LEGENDRE présente des propositions: 

                             A la question: la commune peut elle entretenir une école, la réponse sera OUI, doit elle se réunir à une autre commune NON. Le traitement de l'instituteur sera de 200 fr, plus 110 fr pour le logement - frais de bureau et imprimés  - différents frais dont une somme pour permettre à l'instituteur de suivre l'école normale  12 fr.

                              Le Conseil en avoir délibéré décide qu'il sera prélevé sur les revenus ordinaires du budget la somme de 122 fr 70.Il sera également décidé une imposition qui ne pourra excéder 3 centimes des contributions fonciéres et mobiliéres de 139 fr, soit une dépenses totale de 262 fr 44. Le Conseil délibère sur le montant à payer par les enfants, puis sur la nécessité de doter la commune d'une maison d'école, décision très importante pour une si petite commune.

                              - 1836 Le conseil municipal est convoqué en exécution de la lettre de Monsieur le Sous Préfet au motif de l'opportunité de la réunion de la commune d'HOUVILLE à celle d' HEUQUEVILLE; Le conseil considère que notre commune (340 habitants) est divisée en 5 sections,  un chef lieu HEUQUEVILLE et les hameaux assez éloignés les uns des autres, que ce fait rend son administration et la police difficile à faire. La réunion éventuelle des communes rendrait les choses encore plus compliquées, et le Conseil pense en outre que cette décision ne pourrait produire que des révoltés et des jalousies entre les habitants des deux communes, il est donc d'avis de laisser les choses en l'état, affaire à suivre - en 2016 la réunion des communes semble toujours aussi difficile à en juger par la nôtre. -

                              ETAT CIVIL: Naissances 5 - Mariages 6 - Décès 7.

                              - 1837 - Tracé de la route départementale n° 6, des ANDELYS à ROUEN. Le tracé de cette route nécessitera plusieurs délibérations; la largeur en avait été définie par l'ingénieur chargé du dossier: pas plus de 8 mètres. Cette largeur permettait le passage de trois voitures. Il s'est avéré que cette largeur ferait que la route passerait dans les héritages clos de murs sur lesquels sont édifiées des habitations, d'où un préjudice notable pour les propriétaires. Le Conseil est d'avis que le long de ces héritages la route reste dans la largeur où elle se trouve d'autant que déjà plusieurs voitures peuvent y passer à coté l'une de l'autre. ( voitures attelées je présume.   Signé le Maire et son Conseil

                               Les prestations de serment se feront cette année là individuellement et les membres du conseils y seront associés.  En ce qui concerne le glanage, soumis à autorisation, elle sera accordée à 48 personnes. Ce fait me fait souvenir que dans mon enfance j'allais glaner à la fin des moissons une gerbe de blé pour ma Maman,  cela portait bonheur et assurait l'argent pour l'année dans la maison, heureux temps....

                               Le traitement du Garde Champêtre pose toujours autant de problèmes, et Messieurs LEMAISTRE, HUBERT Julien, Auguste JUGENOT ( personnes parmi les plus imposées de la commune) ont refusé de signer la délibération concernant le traitement de ce garde champêtre, au motif que la somme ne leur  -se- Mariagemblait pas  nnnnnnsuffisante.... Comme vous le constatez Sieur HUBERT habitait toujours dans la commune et sa position sociale lui donnait le droit de faire part de son avis.... En 1837 les chemins de la commune sont toujours en très mauvais état, une journée de travail sera due au titre des prestations en nature pour leur entretien.

                               ETAT CIVIL Naissances 12 - Mariage 0 - Décès 7.

                                1838 - Toujours l'entretien des chemins, cette fois  2 journées de travail seront dues.......Monsieur MASSET  l'instituteur de la commune donnera sa démission qui sera acceptée;

                                ETAT CIVIL Naissances 9 -Mariages 0 - Décès 7.

                                1839 - Monsieur le Maire expose la nécessité de pourvoir à la réparation des chemins vicinaux ordinaires, toujours en mauvais état, pour l'année 1840: soit en affectant une somme suffisante sur les ressources ordinaires de la commune, soit en faisant usage encore une fois de la prestation en nature et de l'imposition des centimes additionnels dans les limites fixées par l'article 2 de la loi du 21/05/1836. Le conseil après avoir pris connaissance du budget de 1840 et des instruction décide:

                                 - Considérant que les chemins ont besoin de réparations, vote: 1°) 3 journées de prestations en nature, 2°)une imposition de trois centimes additionnels ( Encore!!!!!) Fait et délibéré.

                                 Une délibération qui fait réponse à celle de 1836 concernant la réunion des communes de HOUVILLE et HEUQUEVILLE : Cette fois encore les personnes les plus imposées de la communes sont invitées à participer au débat, en plus des membres du conseil, Messieurs HUBERT Julien, DELAMOTTE fils, HACET (?), et JUGENOT dit CHEVALIER;  Le plan des deux communes a été regardé ainsi que le procès verbal fait par le Juge de Paix des ANDELYS. L'Assemblée considérant que la commune d'HEUQUEVILLE est divisée en 5 sections éloignées les unes des autres, ce qui rend l'administration difficile, que si l'on y ajoute HOUVILLE l'administration en deviendrait encore plus compliquée sans produire pour cela aucun avantage aux deux communes, et ne ferait que produire des rivalités et des jalousies entre elles, le Conseil est d'avis qu'elles restent en l'état où elles se trouvent.

                                  Monsieur HUBERT un des plus imposés est d'avis, lui,  que la réunion soit faite, motivant son opinion que beaucoup d'habitants d'HEUQUEVILLE ayant des terres sur celles d'HOUVILLE cette réunion ferait disparaître les entraves qu'ils rencontrent pour le pâturage de leurs terres. 

                                  1840 - Très peu de choses à dire, des travaux à l'église pour la somme de 70 fr seront nécessaires, un nouvel instituteur arrivera dans la commune, Monsieur POURCHEL. 

                                       1841 Il est fait état dans nos documents que cette année là le Roi LOUIS PHILIPPE édictera une loi régissant le travail des enfants ,  oui mais elle ne concernait que le travail dans les manufactures, les ateliers, je vous laisse imaginer les abus, très souvent cette loi n'était pas observée. J'ai eu en mains des documents qui traitaient du travail des enfants au 19 éme siècle, notamment à la Corderie Valois, pas loin de chez nous, ou dans d'importantes  verreries. Dans ces ateliers les petits enfants étaient exposés au danger journellement, sans aucune protection, et bien souvent maltraités, beaucoup d'accident très graves se produisaient. Si la curiosité vous pousse à lire cette loi vous constaterez quand même une avancée: les enfants qui travaillaient devaient malgré tout bénéficier en même temps de l'instruction publique, le Maire était chargé de veiller à cela en produisant un certificat le prouvant.

                                  ETAT CIVIL: Naissances 9 - Mariages 3 - Décès 8

                                  1842 - Rien de spécial, sinon un nouveau curé du nom de FROMENTEAU....    

                                           ETAT CIVIL: Naissances 5 - Mariages: 2 - Décès 10. 

                                  1843 - Le Maire a été autorisé par lettre de Monsieur le Sous Préfet du 7 mai 1843 à faire dresser des plans de la future Maison d'Ecole. La dépense s'élévera à 5900 frs. Il demande à son Conseil d'approuver le projet, et à en voter les fonds nécessaires pour faire face à cette dépense. Il s'ensuivra très rapidement une autre délibération où le Maire exposera au Conseil qu'après examen des piéces présentées il est urgent de pourvoir la commune d'une Maison d'école; il est considéré que les revenus de la commune sont insuffisants - elle est déjà obligée chaque année de s'imposer extraordinairement pour le traitement du Garde Champêtre, l'instruction primaire, l'entretien des chemins vicinaux- néanmoins le Conseil désire se conformer aux prescriptions de la loi, et déclare: Considérant que le projet paraît réunir toutes les conditions souhaitées pour une école, et que l'on y trouvera en même temps une mairie, déclare approuver le projet (5900 frs). Pour faire face, la commune sera obligée de vendre la friche SAINT LAURENT (1 hectare 39), la friche du LONDE ( 1 hectare 71); valeur des deux friches 4308 Fr 14. Pour le surplus, et comme toujours, la commune espère en la générosité de l'autorité supérieure, soit 1591 fr 86; Le Maire sera chargé de cette demande.

                                  ETAT CIVIL:  Naissances 10 - Mariages: 2 - Décès:9.

                                  1844 -Le traitement de l'instituteur est toujours de 200 frs,  Considérant tout ce qui est dit sur la future maison d'école je me demande où l'instruction primaire était dispensée, on 1823 on parlait que l'endroit menaçait ruine, que le plancher s'écroulait, et toujours en 1823 que la commune de disposait pas d'école. Il y a fort à parier que l'école avait lieu chez l'instituteur, et devait se localiser prés de la place, aujourd'hui des tilleuls, car à un certain moment le jardin de l'enseignant était au bout de ma maison. Il y avait également sur mon terrain des locaux d'habitations détruits depuis.(visibles sur un plan d'avant 1830) Dans un document il est précisé que l'instituteur percevait une indemnité de 50 fr du fait qu'il recevait les enfants chez lui. Souvent  les délibérations manquent de précisions des lieux ce qui est dommage, et rend les recherches plus compliquées.

                                   Le conseil demande l'autorisation de vendre les friches dont la commune ne tire aucun bénéfice dans l'état où elle se trouve, et d'autre part précise qu' il y a lieu de remplir les formalités pour acquérir ou construire une Maison d'école.On verra très vite que tout le monde n'est pas d'accord, car en juillet 1844 le Conseil s'est réuni en séance extraordinaire en vertu de la lettre du Sous Préfet du 26 juin. Le Maire donne lecture de la lettre, et d'une réclamation adressée à ce magistrat par plusieurs habitants du LONDE contre le projet de la vente des biens communaux sis dans ce hameau. Le Conseil après en avoir délibéré considère que la commune ne peut se procurer une Maison d'Ecole et une Mairie qu'en vendant ces friches. En admettant que la portion du LONDE appartient bien au hameau ( ce dont le Conseil doute) elle ne devra pas moins être vendue pour participer à la dépense. Considérant que la SECTION du LONDE conservera une portion de la dite friche elle pourra toujours y trouver du sable, de l'argile et des cailloux . La réclamation n'est donc pas acceptée. Une précision plusieurs membres du conseil, dont Messieurs LESAGE, DESPORTE, et DENESLE, et bien qu'ayant signé le projet soutenant la construction, déclarent se joindre à la réclamation. Signé le Maire.

                                      En octobre d'importants travaux seront prévus pour le presbytère existant toujours en mauvais état, beaucoup de choses à refaire carrelage, plafond cheminée, reconstruction d'un pilier de briques, cabinet d'aisance, etc la somme s'élèvera à 297 frs: l'accord sera donné le 17 du même mois. Je ne sais pas si ces travaux ont été exécutés, mais bientôt un autre projet important pour la commune verra le jour, la construction d'un nouveau presbytère, aujourd'hui siège de notre mairie.    

                                          ETAT CIVIL: Naissances 8 - Mariages 4 - Décès 9.

                                    - 1845 Toujours les mêmes préoccupations. La commune précise encore qu'elle entretien une école par elle même bien qu'elle ne possède toujours pas de Maison d'école dédiée à l'enseignement; pour en assurer le service les trois centimes additionnels seront de nouveau votés. Les réparations des chemins sont toujours d'actualité, et pour suppléer aux ressources communales, il sera établi pour 1846 un rôle de prestations en nature de trois jours des hommes, voitures, ou charrettes attelées de bêtes de trait, de somme et de selle, plus bien sur les centimes additionnels. En 1845 on trouve toujours le nom du SIEUR HUBERT au bas des délibération, cette fois et encore concernant le traitement du Garde Champêtre.

                                    - ETAT CIVIL: Naissances 7 - Mariages 1 - Décés 6.

                                    -1846 Changement de Maire, prestation de serment le 10/11; de Monsieur CARRIERE , et de l'Adjoint Monsieur DESPORTES  nommés en octobre.Le 31 décembre le Conseil Municipal donnera lecture d'une lettre du Sous Préfet dans laquelle il informe le Maire qu'une réclamation lui a été adressée concernant l'emplacement de la future école. Le Conseil est d'avis à l'unanimité que la Maison d'Ecole soit placée sur la friche du BORDEL,( aujourd'hui rue de la Vierge au moulin)  qu'il trouve commode pour les hameaux et pour toute la commune, qu'elle ne présente aucun danger  pour l'instituteur,  ni pour es enfants. Il rejette toutes les autres propositions ou réclamations. Signe CARRIERE Maire.

                                    ETAT CIVIL: Naissances 9 - Mariages 6 - Décès 7.

                                     1847 - Nomination d'un nouveau Garde Champêtre: Monsieur DELAPLACE.  Une nouvelle délibération accordera de nouveau des travaux de réparation à faire tant à l'église qu'au presbytère.  Egalement une autre délibération qui accordera à l'instituteur une partie de la vente des fruits communaux, et lui abandonnera le profit des arbres arrachés sur l'emplacement de la future école. Une partie des fruits seront adjuger à Monsieur CANTELOU. Ces décisions seront annoncées au SON de CAISSE.  Le produit des fruits laissé à l'instituteur représente un dédommagement considérant que depuis 6 ans il loue à ses frais un logement.

                                      PROCES VERBAL de l'adjudication pour la construction de la Maison d'école, suite aux affiches apposées les 10/12 1846 et 10/01 1847 pour la réception des soumissions. Le Conseil Municipal s'est réuni pour l'ouverture des plis, la séance était en partie publique, jusqu'au moment ou toutes les pièces des dossiers ont été examinées, la moralité des soumissionnaires vérifiée, ainsi que sa solvabilité, après quoi la séance est redevenue publique et le Maire a décacheté les soumissions des 4 artisans en lice, Mr HAYET Michel d'HEUQUEVILLE, LEROY Petit Andely, THIBERGE au Grand Andely, DESPORTES à ROMILLY SUR ANDELLE et SAMSON VATTEVILLE.La soumission la plus faible a été retenue, celle de Mr HAYET:  4974 Frs, date de fin des travaux prévue pour le  1er Août 1847, ainsi que la construction du chemin longeant la propriété communale, suivant le tracé qu'il lui sera donné (3 mètres de chaussée,  16 cm  d'épaisseur de cailloux de 3 cm de grosseur, un mètre d accotement et un talus DE 45°;  La friche sur laquelle cette maison d'école a été construite s'appelait la friche de BORDEL, aujourd'hui rue de la Vierge du Moulin. 

                                            Je ne sais pas si les délais ont été tenus, on verra la suite de l'histoire, mais ce qui est certain c'est que cette construction ne tiendra pas ses promesses car moins de 40 ans plus tard de nombreux et couteux travaux seront nécéssaires pour la maintenir debout.

                                      Pour mieux fixer l'esprit de cette époque j'introduis ci dessous une carte postale où l'on peut voir la maniére dont nos habitants devaient se vêtir, à quelques détails prés:

                                           Costumes 1830

 

                                           ETAT CIVIL: Naissances 9 - Mariages 2 - Décès .

                                     J'arrive en 1848, ce sera un nouveau billet, nul doute que de nouveaux éléments y trouveront leur place, donc à bientôt et en route pour cette deuxième république.            

                 

 

 

 

                                  

                                   

 

           

 

 

 

   

   

   

 

 

 

       

              

 

                      

 

                     

 

 

 

 

 

 

                   

  

      

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