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le carillon de la bastille à Romilly sur andelle évenements du passé dans ma région

Parmi les évenements plus où moins bien connus qui se sont déroulés autour de mon village, en voici un  de particulier:  

Le 15 décembre 1989, à DROUOT, un représentant du Ministére de la Culture, (JACK LANG, à cette époque, il  avait eu l'idée judicieuse de faire classer le carillon Monument historique) préempta pour la somme de 620.OOO Fr un objet insolite, le carillon de la Bastille, comment était il arrivé là? voici son histoire:

 

En 1760/1761 il fût décidé de commander à Monsieur QUILLET, une horloge dotée d'un carillon pour une somme de 3767 livres et 5sols, afin d'être installée entre  deux tours de la forteresse royale de la Bastille,( elle en comportait 7), la tour de la Chapelle, et la tour de la Liberté,( cela ne s'invente pas)

Quelques mots sur la BASTILLE, construite au 14éme siècle durant la guerre de 100 ans pour protéger Paris  des Anglais, elle fût trés vite impopulaire, en effet Hugues AUBRIOT, son constructeur, avait crû bon de réquisitionner tous les oisifs de PARIS pour construire cette prison forteresse,  cela provoqua beaucoup de mécontentement et sa disgrâce,  de ce fait il fût le premier prisonnier de la Bastille.  Au XVII éme siécle elle devint prison d'état (incarcération sur lettre de cachet, pas de jugement) .

Il  y eu peu de prisonniers en fait dans cette forteresse, les plus connus: VOLTAIRE, LATUDE et également le  MASQUE DE FER,  et l'avocat monarchique LINGUET le moins sympathique , dont VOLTAIRE disait: "il brille mais n'éclaire pas " . On prête à cet avocat une phrase amusante, alors que le barbier venait le raser ( le régime des prisonniers à cette époque était plus agréable et confortable dans cette prison au XVIIéme, pour peu que l'on ait de l'argent):  Que voulez vous Monsieur, demanda LINGUET, je viens vous raser, réponse du même, Ha Monsieur c'est la BASTILLE qu'il faudrait raser!  prémonitoire, elle le fût 9 années plus tard, et Mr LINGUET guillotiné... petit clin d'oeil à l'histoire, il était né un 14 juillet....

Le carillon était doté de trois cloches , de 125, 72 et 50 kgs , et de 48, 40 et 34 cm s de haut. Elles étaient décorées de fleurs de Lys, bien sur, et de filet en surépaisseur, ainsi que de figures allégoriques.

La troisième cloche porte la mention suivante: CES TROIS CLOCHES SONT FAIT PAR LOUIS CHERON,FONDEUR DE LA COUR POUR LA ROYALE BASTIL, L'AN 1761. sur les deux autres: JEAN CHERON M'A FAIT 1762. ce qui prouve que presque toujours les fondeurs travaillaient en famille, et trés souvent au pied de l'édifice  pour lequel les , ou, la cloche étaient prévues.

Lors de la prise de la Bastille , le soir du 14 juillet, on s'aperçut que l'horloge s'était arrêtée à 5h15, les révoltés l'avaient criblée de balles, hasard? volonté?, allez savoir,peut être le symbole qui l'ornait, deux personnages enchainés, en était'il la cause et comme pour beaucoup d'édifices parisiens, les restes de ce carillon disparurent dés le lendemain, plus tard on les retrouva au district de Saint Louis de la culture.

Très vite ce carillon, avec son horloge, ce qui avait, vous allez le voir, son importance, fût  transféré à ROMILLY SUR ANDELLE(27) où "sévissait" une fonderie qui avait pour tâche d'alimenter en bronze et cuivre les services de la Monnaie de ROUEN -PARIS et ORLEANS.  arrivait  là l'ensemble des cloches retirées des églises de la région Normandie, Bretagne et  Somme, durant  de la révolution.

Pour mémoire dans cette fonderie disparurent les très belles balustrades de la Cathédrale de ROUEN, ainsi que la cloche Georges d'Amboise qui avait pour particularité de s'être fêlée  pour avoir trop sonné lors de la visite de LOUIS XVI è ROUEN en 1786, mauvais présage.....

A son arrivée à ROMILLY Monsieur GRIMPRET, propiétaire de la fonderie  se rendit compte que, malgré ses mutilations, l'horloge de la Bastille fonctionnait toujours,  pramagtique Mr GRIMPRET l'installa, avec son carillon, dans un campanile dressé à cet effet, ouf! l'ensemble était sauvé, pour le moment.

En 1897 les fonderies cessérent de fonctionner, et l'ensemble, horloge et carillon, fut vendu à un négociant en métaux, qui dans un premier temps les  exposa au palais de la Métallurgie, aprés un siécle c'en était fini de la présence de cette illustre horloge en Normandie, ensuite elle erra d'un grenier d'une usine de Saint Denis, à un immeuble de la rue d'Eylau, mais son histoire ne s'arrêta pas là, elle fût retrouvée dans un grenier du IVéme arrondissement par son Maire Monsieur Théolière.

En 1802 ce carillon eut son heure de gloire, en effet suite à la visite de BONAPARTE, premier consul, le 14 Brumaire de l'An XI accompagné de sa femme Joséphine et du Ministre de la Marine KELLERMAN on fit sonner longuement ce carillon, le son dû paraître bien agréable à ce général de la révolution, mais ce qui fût encore plus agréable pour les ouvriers de la fonderie c'est que l'Empereur leur accorda une gratification d'un mois de salaire, dommage que cette mesure ne soit plus de rigueur de nos jours......

Ce carillon resta longuement dans un garde meuble avant d'être proposé à la vente de 1989, ensuite il devint la piéce maitresse du Musée d'Art Campanaire de l'ISLE JOURDAIN dans le Gers, fondé en 1994; 

En 2005 le carillon, s'envola, normal pour un carillon,  vers la CHINE à PEKIN pour être exposé dans une exposition d'art campanaire, dont il était l'objet phare, il y resta 4 mois. Depuis il se laisse admirer par les amateurs de l'histoire des objets.

 Voilà la petite histoire de cet objet témoin d'un si grand événement, et si  en lisant cela vous éprouvez l'envie d'aller "voir" plus loin, j'aurai  réussi ma mission:  exciter votre curiosité..

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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